En plaçant, le 10 mars, l’association Sida info service en redressement judiciaire, le tribunal de grande instance de Paris (TGI) est allé dans le sens de la demande des dirigeants de l’association qui, le 25 février dernier, avaient déposé une déclaration de cessation de paiement (voir ASH n° 2950 du 4-03-16, page 12). Si ces derniers se sont félicités, par voie de communiqué, de cette décision en indiquant qu’ils allaient « maintenant pouvoir, avec le soutien de l’administrateur judiciaire, étudier les mesures qui [leur] permettront d’assurer la pérennité de [leur] mission de prévention, d’aide à distance et de lutte contre les exclusions et pour la santé sexuelle », la sentence est rude pour les salariés. La secrétaire du comité d’entreprise, Soraya Djazouli, a ainsi évoqué tout à la fois sa « colère », sa « tristesse » et son « incompréhension ». Une période d’observation de six mois a été décidée par le TGI et « il appartient maintenant [au mandataire judiciaire] et aux dirigeants de l’association de bâtir un projet de plan de continuation de l’activité sous le contrôle du tribunal et des organes de la procédure (mandataire judiciaire, juge commissaire) et en concertation avec les instances représentatives du personnel et les autorités de tutelle », précise le communiqué de Sida info service. Une mission de contrôle de l’inspection générale des affaires sociales a par ailleurs été lancée le 2 mars. Ses conclusions sont attendues pour la fin du mois.
Côté terrain
En bref – Sida info service en redressement judiciaire.
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