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Le Parlement européen se penche sur le sort des femmes réfugiées

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La Commission européenne devra être attentive à la question du genre lorsqu’elle réformera sa politique en matière de migration et d’asile. Tel est le sens d’une résolution non législative adoptée par le Parlement européen le 8 mars(1), à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Le texte appelle à prendre en compte la dimension du genre dans la détermination du statut de réfugié, à considérer les besoins spécifiques des femmes dans les procédures d’asile, à mettre fin à la rétention des femmes enceintes ou victimes de violence ainsi qu’à des mesures d’inclusion et d’intégration sociale.

La résolution considère que les formes de violences fondées sur le genre, y compris – mais pas uniquement – le viol, les violences sexuelles, les mutilations génitales féminines, les mariages forcés, ou encore la violence domestique, doivent être une raison valable de demander l’asile dans l’Union européenne (UE). Les eurodéputés demandent aussi à la Commission, qui élabore actuellement une liste de pays d’origine sûrs, d’appliquer la différenciation entre les sexes et de veiller à ce que cette liste n’entraîne pas un traitement moins favorable pour les femmes violentées ou craignant des violences à caractère sexiste. Ils appellent en outre à l’élaboration de « lignes directrices interprétatives » sur les mutilations génitales féminines et à la mise en place « d’installations d’accueil sensibles aux besoins des personnes LGBTI[2] dans tous les Etats membres ».

Autre ligne forte de la résolution : les parlementaires européens demandent « l’arrêt immédiat, dans tous les Etats membres, de la rétention des enfants, des femmes enceintes et allaitantes et des victimes de viol, de violences sexuelles et de la traite, ainsi que la mise à disposition d’un soutien psychologique approprié ». Ils rappellent en effet que la rétention des demandeurs d’asile par pure commodité administrative enfreint le droit à la liberté.

Notes

(1) Résolution disp. sur http://goo.gl/FToR21.

(2) C’est-à-dire les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes.

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