Organisation intergouvernementale œuvrant à la protection des droits de l’Homme et de la démocratie, le Conseil de l’Europe a adopté, le 7 mars, un nouveau plan d’action 2016-2019 sur l’intégration des Roms et des gens du voyage(1). Doté d’un budget de 20 millions d’euros, ce plan accorde une attention toute particulière aux droits des femmes et à l’éducation. Il s’inscrit dans le prolongement de la Déclaration de Strasbourg sur les Roms du 20 octobre 2010(2) et s’articule autour de trois priorités :
→ combattre plus efficacement les préjugés, la discrimination et les infractions à l’encontre des Roms et des gens du voyage ;
→ présenter des modèles novateurs de politiques d’intégration des plus vulnérables que sont les femmes, les enfants et les jeunes ;
→ promouvoir des modèles novateurs de solutions locales.
Le plan triennal entend, par exemple, proposer des activités de sensibilisation au niveau local afin d’aider à faire reculer les mariages précoces ou forcés, la violence domestique, la traite et la mendicité forcée dans les communautés rom.
Plus concrètement, le Conseil de l’Europe soutiendra par exemple un projet en Grèce, en Italie et en Lituanie visant à améliorer l’accès à la justice des femmes des communautés de Roms et de gens du voyage. Il financera, par ailleurs, « des programmes d’éducation et de formation pour soutenir les responsables de jeunesse, les travailleurs de jeunesse et les éducateurs aux droits de l’Homme » appartenant à ces deux communautés, afin de « renforcer l’auto-organisation des jeunes Roms et gens du voyage et leur participation à la société ». Le Conseil de l’Europe proposera aussi aux enseignants, dans davantage d’Etats membres, des formations par les pairs sur l’éducation inclusive pour les Roms et les gens du voyage.
(1) Plan d’action disp. sur