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Le Conseil de l’Europe adopte des lignes directrices contre la radicalisation en prison…

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Quatre mois après les attentats de Paris, le Conseil de l’Europe – organisation intergouvernementale œuvrant à la protection des droits de l’Homme et de la démocratie – vient de se doter de nouvelles lignes directrices contre la radicalisation en prison(1). Adoptées le 2 mars, elles font de la bonne gestion des établissements pénitentiaires l’élément préalable indispensable à la prévention de la radicalisation et encouragent la mise en place de programmes efficaces de remise en liberté et de réinsertion.

Plusieurs rapports officiels publiés ces dernières années montrent que certains auteurs d’actes terroristes se sont radicalisés en prison ou durant leur période de probation, rappelle le Conseil de l’Europe dans un communiqué. « Le surpeuplement, les conditions de détention inadaptées, l’expression d’une discrimination teintée de racisme ou de l’islamophobie, la prise de mesures disciplinaires disproportionnées sont des facteurs qui accroissent le risque de radicalisation parmi les codétenus », estime-t-il.

D’une manière générale, le Conseil de l’Europe appelle au « plein respect » de la Convention européenne des droits de l’Homme. Ce qui exclut le recours à la torture et aux traitements inhumains et dégradants, mais implique aussi le respect de la liberté d’expression et de religion ainsi que celui de la vie privée. Il définit l’emprisonnement comme une « mesure de dernier recours », particulièrement en ce qui concerne les jeunes délinquants.

Le Conseil promeut aussi la notion de sécurité « dynamique » en prison : il estime que le personnel pénitentiaire ne doit pas se limiter au rôle de gardien des détenus, mais s’employer à prévenir et à anticiper la radicalisation. Cela signifie qu’il doit notamment bénéficier d’une formation à la médiation interculturelle et à la gestion des crises. Il doit aussi prendre en compte les traditions culturelles et religieuses dans le domaine de l’alimentation, de l’habillement, des possibilités de pratiquer un culte et des fêtes religieuses. « Les accords conclus avec les diverses confessions religieuses devraient garantir la présence adéquate de représentants religieux de chaque confession », note également l’organisation.

Enfin, « pour favoriser la réinsertion sociale des détenus et des probationnaires qui risquent de se radicaliser », le Conseil de l’Europe suggère également de proposer à ces personnes des activités éducatives adéquates et des programmes de traitement spéciaux, « notamment en faisant appel à des tuteurs et à d’anciens extrémistes violents qui leur offriront autant d’exemples positifs ».

Notes

(1) Lignes directrices disponibles sur https://goo.gl/UVhtCS.

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