En 2014, quelque 62 000 étudiants étaient inscrits dans les filières de formation en travail social (contre 63 133 l’année précédente), dont toujours une très large majorité de femmes (85 % en première année), qui ne sont minoritaires qu’en formation d’éducateur technique spécialisé (ETS). C’est ce qu’indique la dernière édition de l’enquête annuelle menée auprès des centres de formation aux professions sociales par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)(1).
Depuis 2009, la baisse des effectifs atteint 4 %, mais seulement 2 % en première année, avec de fortes disparités d’un métier à l’autre : – 25 % en formation d’auxiliaire de vie sociale ou d’ETS, mais + 14 % chez les conseillers en économie sociale et familiale (CESF) ou + 12 % chez les éducateurs de jeunes enfants (EJE). Pour autant, le nombre de diplômés a augmenté de 5 % depuis 2009. Ce décalage provient de la durée des formations, qui varie de une à trois années, et de la forte hausse des nouveaux inscrits en 2010 et 2011.
En 2014, 25 000 étudiants ont été diplômés, sur les 31 000 à s’être présentés aux examens (hors validation des acquis de l’expérience). Le taux de réussite – près de 82 % en moyenne – varie aussi largement d’un diplôme à l’autre : de 91 % pour les EJE à 59 % pour le titre de médiateur familial. « Les femmes réussissent globalement mieux que les hommes (82 % contre 78 %), et ce dans la plupart des filières », précise la DREES.
Pour ce qui est de la répartition des 32 000 étudiants inscrits en première année en 2014, un quart d’entre eux se destinaient au métier d’aide médico-psychologique (AMP), 13,6 % à celui d’éducateur spécialisé, 13,2 % à celui d’auxiliaire de vie sociale (AVS), 10,7 % à celui de moniteur-éducateur. Les futurs assistants de service social représentaient 8,1 % des nouveaux inscrits, mais 12,7 % de l’effectif total des étudiants en travail social (qui comprenait 17,6 % d’AMP, 22,2 % d’éducateurs spécialisés, 6,9 % d’AVS et 10,7 % de moniteurs-éducateurs).
Plus généralement, les nouveaux inscrits étaient engagés dans une filière d’un niveau moins élevé que les étudiants en cours de formation : près d’un étudiant en première année sur deux (45,6 %) suivait une formation de niveau V (correspondant à un niveau BEP ou CAP) et 34 % de niveau III (niveau bac + 2), alors que 47,9 % du total des inscrits étaient en niveau III et 31,5 % en niveau V.
L’âge moyen à l’entrée en formation s’élevait à 31 ans, dénotant « de fortes proportions d’étudiants qui reprennent leurs études, soit pour évoluer professionnellement, soit pour s’insérer sur le marché du travail », ce qui explique les écarts remarqués en fonction du niveau du diplôme : l’âge moyen des étudiants en première année était de 35 ans en niveau V contre un peu moins de 24 ans en niveau III. Quant au financement de la formation, il est quasiment généralisé pour les étudiants en première année (78 %), dont 31 % bénéficient d’une aide en tant que demandeurs d’emploi, 21 % d’une aide ou d’une bourse d’un conseil régional, départemental ou autre organisme ou encore 15 % d’une aide au titre de la formation continue.
Dernier constat de l’étude : la répartition des formations sociales diffère selon les régions, seules des formations de niveau V étant accessibles en Corse, par exemple, alors qu’elles ne représentent qu’un tiers des diplômés du social dans le Centre-Val-de-Loire et en Ile-de-France.
(1) « Formations en travail social : 62 000 étudiants en 2014 » – Etudes et résultats n° 0953 – Février 2016 – Disponible sur