Parce qu’il existe encore de nombreux clichés sur le rôle des assistant(e)s de service social, Sarah Ferrand, elle-même titulaire du diplôme d’Etat et formatrice en travail social, propose une vision plus précise – et plus complexe – de la réalité de ce métier. Outre quelques développements sur l’histoire du service social, l’organisation de la formation ou encore les questionnements d’ordre éthique – qui sont traités par Sacha Mandelcwajg, enseignant en philosophie –, c’est par la porte des fonctions que l’auteure donne à voir la diversité de la profession. Avec un socle de compétences commun, les assistant(e)s de service social peuvent en effet exercer une grande variété d’activités. Après une brève présentation de l’auteure, ces dernières sont presque toujours éclairées par le témoignage concret d’un(e) professionnel(le). Ainsi, Marie-Pierre Mouly explique en quoi consiste l’accompagnement dans un service social départemental polyvalent ; Isabelle Brousse, qui participe à un dispositif de réussite éducative, met en lumière sa place de médiatrice entre les parents et l’école ; ou encore Jimmy Guignard, assistant de service social dans une permanence d’accès aux soins de santé, décrit la façon dont il travaille en réseau avec des partenaires extrahospitaliers. In fine, Sarah Ferrand entend démontrer que le volet relationnel du métier en constitue bien le cœur, mais pas la totalité. C’est leur « compétence technique ou compétence d’expert » qui peut assurer aux assistants sociaux « une légitimité professionnelle tant recherchée et jamais vraiment acquise », affirme-t-elle.
Assistant de service social. Métier, formation, enjeux
Sarah Ferrand, avec la collaboration de Sacha Mandelcwajg – Ed. Wolters Kluwer – 19 €