Quelques jours plus tôt, répondant à la lettre que lui avaient adressée huit associations pour lui faire part de leurs inquiétudes quant au projet de démantèlement partiel de la « jungle » de Calais (voir ce numéro, page 16), le ministre de l’Intérieur, dans un courrier du 18 février rendu public(1), a notamment réagi aux critiques sur le centre d’accueil provisoire du campement. Bernard Cazeneuve assure ainsi que, « un mois et demi après son ouverture, force est de constater que 1 195 personnes l’ont rejoint », faisant ainsi la preuve de « son attractivité », en déduit-il, en évoquant en particulier les « espaces de convivialité » proposés aux migrants.
Le pensionnaire de la place Beauvau ajoute que 2 665 personnes ont déjà été orientées depuis Calais et Grande-Synthe vers les 102 centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts depuis le 27 octobre dernier, et que, au dernier recensement, « la très grande majorité des migrants présents en CAO effectue une demande d’asile en France ».
Il souligne enfin avoir demandé à ses services « de transmettre systématiquement aux autorités britanniques des dossiers de migrants présents en CAO, qui pourraient bénéficier d’une entrée légale au Royaume-Uni, au regard notamment de leurs attaches familiales, dans le respect des règlements européens ». Bernard Cazeneuve a également fait savoir qu’il veillerait « à ce que l’ensemble des dossiers transmis selon cette procédure puisse faire l’objet d’un examen bienveillant ».
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