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« Reprendre le projet des HEPAS avec les nouvelles assemblées régionales »

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L’Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis) organisait les 10 et 11 février dernier un séminaire de son conseil d’administration. L’objectif : débattre de son projet stratégique 2016-2018, adopté en mai dernier, notamment au regard du plan d’action pour le travail social. Les défis sont nombreux, explique Pierre Gauthier, son président.
Comment votre plan stratégique intègre-t-il les évolutions à venir ?

Il répond à notre volonté de pousser à la mise en œuvre du plan d’action pour le travail social et à la nécessité de s’adapter à la nouvelle donne territoriale qui transfère l’agrément de centres de formation aux régions. Nous avons créé dans nos instances un conseil des régions représentant les plateformes régionales Unaforis, afin qu’elles soient les interlocuteurs politiques des conseils régionaux. Chaque adhérent étant de fait partie prenante de la plateforme de sa région selon nos nouveaux statuts, l’idée est aussi de fédérer les initiatives, d’impulser la dynamique à partir des projets les plus aboutis de mutualisation et de coopération pour favoriser la complémentarité de l’offre sur les territoires et dialoguer avec les universités.

Existe-t-il encore une place pour les hautes écoles professionnelles en action sociale (HEPAS) ?

La première « école supérieure en travail social » prévue par le plan d’action aura pour vocation de créer une filière de doctorants. Ce projet ne peut pas être assimilé à celui des HEPAS, dont l’objet est d’accueillir, dans les territoires, l’ensemble des formations initiales et continues, avec une dimension d’expertise, de recherche et d’ouverture à l’international, à partir des établissements de formation existants reliés entre eux. Citées dans le plan « pauvreté » en janvier 2013, elles ont disparu du plan d’action, à la demande du représentant, à l’époque, de l’Association des régions de France dans les travaux. Désormais, nous n’attendons plus un feu vert ou un cadrage national, les HEPAS ont vocation à être construites localement avec les conseils régionaux intéressés par ce projet. Les nouvelles assemblées régionales sont en train de s’installer, et nous allons reprendre le travail dans le cadre de ces nouvelles configurations politiques.

Quels sont les bouleversements apportés par les prochains agréments ?

D’ici au début du processus, en 2018, les établissements de formation devront avoir mené de front le travail sur la réingénierie des diplômes et la restructuration des formations – en adaptant leur offre au système licence-master-doctorat et en contractualisant avec les universités – et sur l’augmentation des exigences en matière de démarche qualité. Ces chantiers sont très lourds dans un délai contraint, avec des enjeux importants puisque les conseils régionaux ont conscience que cette réforme aura un coût. A cela s’ajoutent des perspectives d’évolution sur la certification dans l’objectif de cesser de juxtaposer la validation en cours de formation et l’examen final. La question de la délégation totale ou partielle de certification aux centres de formation restant pendante.

Une recomposition du paysage est-elle à prévoir sous la tutelle des régions ?

L’enjeu est pour nous d’arriver à une meilleure couverture territoriale de l’offre de formation. Malgré leurs contraintes budgétaires, les régions ont plutôt bien joué leur rôle depuis qu’elles ont reçu, en 2004, la compétence du financement des formations sociales. Certes, il faudra être d’autant plus attentifs à l’élaboration des schémas régionaux des formations sanitaires et sociales, en y participant. Mais les établissements de formation en travail social ne sont pas ceux qui coûtent le plus cher aux collectivités !

La méthode retenue pour la réingénierie des diplômes va-t-elle dans le bon sens ?

Nous saluons l’implication nouvelle du ministère de l’Enseignement supérieur, confirmée par la lettre de saisine de la commission professionnelle consultative (voir ce numéro, page 9). Nous avons également insisté pour que l’on réfléchisse d’abord à la cohérence d’ensemble de tous les niveaux de diplôme avant de s’atteler au niveau III, afin de ne pas répéter les erreurs des « états généraux », qui avaient dissocié la politique de la technique. Le rythme de travail sera très intensif, puisque les référentiels des diplômes repositionnés au niveau II devront être prêts en 2017, sachant que certains sujets, comme l’éventuelle reconstruction d’un niveau III, amèneront à affiner le plan d’action. Nous nous mettons en ordre de marche pour ajuster mois par mois nos positionnements et anticiper les évolutions à venir.

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