Recevoir la newsletter

« Grande conférence de santé » : le secteur social et médico-social absent des annonces

Article réservé aux abonnés

La « grande conférence de santé » du 11 février n’a pas été à la hauteur des attentes de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss). « Nous regrettons que le secteur des solidarités n’ait pas davantage été pris en compte dans les débats, explique Céline Masson, conseillère technique « santé » de l’union. Nous attendions en particulier des mesures concrètes en faveur de la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé et également pour assurer une meilleure articulation entre les différents métiers médicaux, paramédicaux et ceux du travail social et médico-social. » Dans sa contribution, l’Uniopss avait en effet formulé une série de propositions : lancer des formations croisées entre les professionnels des secteurs de la santé, du social et du médico-social, introduire dans les études de médecine des modules relatifs à la précarité ainsi que sur l’usager en tant qu’acteur de sa santé ou encore sur les handicaps.

Si aucune de ses recommandations ne figure dans la feuille de route issue de la grande conférence de santé, l’Uniopss salue deux orientations annoncées par le Premier ministre lors de son discours de clôture. En particulier, le développement de passerelles entre les formations paramédicales et médicales, « qui va dans le sens du décloisonnement et de la transversalité que nous défendons », indique Céline Masson. Autre point positif : la volonté de développer les expériences extra-hospitalières pour les étudiants en médecine, qui rejoint l’objectif d’aboutir à « la reconnaissance réciproque » des professionnels de la santé et de la solidarité. Au final, « la balle n’est pas dans notre camp, nous attendons de voir dans quelle mesure et dans quel cadre nous serons sollicités » pour participer à la mise en place de ces annonces, souligne Céline Masson.

De son côté, la CFDT-Santé sociaux se félicite de la construction d’une offre territoriale qui doit se traduire par la création de communautés professionnelles de territoire inscrites dans la loi de modernisation de notre système de santé. Pour l’organisation, « cette nouvelle donne doit être ouverte aux paramédicaux, mais aussi aux travailleurs sociaux ». « De nouveaux modes d’exercice vont voir le jour avec notamment la constitution de réseaux de professionnels dans les territoires. Dans le cadre de l’évolution des carrières des paramédicaux souhaitée par le gouvernement, les infirmiers pourraient devenir les futurs coordinateurs de ces réseaux, dans ce cas pourquoi pas les travailleurs sociaux ? Tous les médecins s’accordent à dire qu’on ne peut pas se passer des travailleurs sociaux », explique Nathalie Canieux, secrétaire générale de la CFDT Santé-sociaux.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur