Qui sont les aidants et les personnes qu’ils soutiennent ? Alors que la loi d’adaptation de la société au vieillissement leur accorde de nouveaux droits(1), Domplus – société de conseil qui accompagne chaque année 20 000 aidants pour le compte d’entreprises et de grands donneurs d’ordres de la protection sociale – a réalisé une étude auprès de 5 500 personnes qui accompagnent ainsi un proche. L’enquête montre qu’elles ont des profils variés. Dans plus de 70 % des cas, elles s’occupent d’une personne âgée, dans 15 %, d’une personne handicapée et dans 14 % d’une personne malade. Leur âge varie selon la perte d’autonomie : les situations de handicap impliquent majoritairement les aidants de moins de 60 ans, tandis que les aidants de 61 à 84 ans sont plus concernés par la problématique du vieillissement. De même, le lien avec la personne aidée varie selon la nature de la perte d’autonomie : les conjoints représentent un peu plus de 20 % des aidants de personnes âgées, près du tiers des aidants de personnes handicapées et plus de la moitié (58 %) des aidants de personnes malades. Les parents sont majoritairement concernés par les situations de handicap (58 % contre 5 % en cas de maladie), tandis que les enfants représentent 68 % des aidants qui accompagnent la perte d’autonomie d’une personne vieillissante. Près de 40 % des aidants sont « isolés » et 17 % accompagnés de professionnels.
Quel que soit leur profil, les aidants ont des besoins de même nature afférents aux services à la personne (aide-ménagère, restauration à domicile…), à la vie sociale et familiale et au logement. Plus de 9 % d’entre eux sont « au bord de l’épuisement lorsqu’ils entament des démarches pour être soutenus ». Les risques identifiés sont liés à leur fatigue physique, à la détérioration de leurs relations sociales et aux difficultés organisationnelles induisant « une fragilisation psychologique ». La difficulté à trouver des aides constitue également un facteur de surcharge et de fatigue.
(1) Ce dont se félicite l’Association française des aidants, qui juge que la loi « marque un pas vers la reconnaissance […] de tous les aidants y compris les amis et l’entourage proche ».