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Surendettement : moins de dossiers en 2015, mais aucune capacité de remboursement dans un cas sur deux

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Le nombre de dossiers déposés en 2015 auprès des commissions de surendettement a reculé de 5,9 % par rapport à 2014, pour s’établir à 217 302, selon une étude publiée le 2 février par la Banque de France(1). Une baisse qui s’accompagne d’un recul de 3,9 % du nombre de dossiers jugés recevables (197 731).

« Les enseignements dégagés ne traduisent pas de changement structurel de la typologie des ménages surendettés en 2015 même si quelques infléchissements sont observés », notent les auteurs de l’étude. La population des ménages surendettés demeure ainsi caractérisée par la prédominance de personnes vivant seules – célibataires, séparés, divorcés ou veufs (65,2 %) et n’ayant pas de personne à charge (52 %). La classe d’âge des 35 à 54 ans est la plus représentée (53,1 %).

Au regard du logement, l’analyse de la situation confirme la présence majoritaire de personnes locataires (76,8 %). La part cumulée des propriétaires et des propriétaires accédants (11,2 %) augmente toutefois de nouveau légèrement (+ 0,4 point par rapport à 2014 et + 1 point par rapport à 2013).

L’enquête montre aussi que la part des crédits à la consommation a reculé dans l’endettement global. En un an, elle est ainsi passée de 45,9 % à 42,3 %. Autre signe positif, 16,7 % des dossiers recevables n’avaient aucun crédit à la consommation (contre 11,9 % en 2012). En revanche, le poids de l’immobilier se fait de plus en plus sentir. Les dettes immobilières ont ainsi concerné 13 % des dossiers (contre 11,8 % en 2014 et 10,8 % en 2013). Et ces dettes sont lourdes : 107 350 € en moyenne en 2015. D’où un accroissement du montant moyen de dettes par dossier (de 40 253 à 41 254 €). La Banque de France explique cette évolution par l’accroissement du nombre de propriétaires et de propriétaires accédants dans les dossiers déclarés recevables par les commissions.

D’une manière générale, soulignent encore l’enquête, le niveau de ressources des personnes surendettées demeure faible et, bien qu’en recul sur un an, la part de dossiers dans lesquels il n’existe aucune capacité de remboursement reste élevée. Elle était ainsi de 52,8 % en 2015 contre 53,5 % en 2014. Autrement dit, plus d’une personne surendettée sur deux ne peut rien rembourser. « Globalement, ajoute l’étude, 81,1 % des situations de surendettement se caractérisent par des capacités de remboursement modestes ou inexistantes (inférieures à 450 €). »

Notes

(1) Disponible sur www.banque-france.fr.

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