D’un côté, les parents d’Antoine ; de l’autre, ceux de Théo. Le fils du premier couple est infirme moteur cérébral ; celui du second est autiste. Le film documentaire Un même monde nous plonge dans leur quotidien, afin de découvrir comment s’organise la vie de famille quand on a un enfant handicapé. « On n’est pas une famille ordinaire, certes, mais on n’est pas si particuliers que cela. On est une famille comme les autres, dont l’un des enfants a un déficit », résume la mère de Théo, mais aussi de Julie et d’Anaïs. Au départ, le documentaire visait à montrer comment ces familles avaient rejoint la fédération Loisirs Pluriel, qui facilite l’accès d’enfants handicapés à des activités de loisirs et de vacances. A l’arrivée, c’est un film émouvant avec deux récits croisés qui en disent long sur le combat de ces parents. Des familles dans l’obligation de lutter sans arrêt pour obtenir des droits pour leurs enfants. Servane, la mère d’Antoine, 9 ans, dit d’ailleurs que le plus lourd dans sa vie est de toujours devoir chercher les moyens pour se faire aider – remplir des dossiers, se répéter, être confrontée aux incapacités de son enfant – afin que celui-ci ait droit à l’éducation ainsi qu’aux loisirs, au confort par l’acquisition de matériel adapté et, bien sûr, aux vacances… Avec et comme les autres enfants. Didier, le père de Théo, explique que « tout » nécessite une grande organisation. Son fils a beau avoir 12 ans, il ne peut pas être laissé sans surveillance, même le temps que lui ou son épouse prennent leur douche. Mari et femme ont dû changer de travail pour s’adapter à l’emploi du temps de leur fils, mais aussi trouver quelques heures par semaine pour « souffler » ou tout simplement passer du temps avec leurs autres enfants.
Les deux familles n’ont ni les mêmes problématiques ni le même vécu par rapport au handicap de leur enfant, mais elles partagent des combats intérieurs, des joies et des peines, des espoirs et une infatigable énergie.
Le même monde
Bertrand-Baptiste Hagenmuller – 1 h – A commander en DVD (12 €) ou à voir lors de projections publiques – Infos :