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Aide à domicile : l’UNA prône une « stratégie d’alliance »

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Les chantiers auxquels se prépare le secteur de l’aide à domicile ne manquent pas. Inscrites dans la loi d’adaptation de la société au vieillissement, les expérimentations des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad) « intégrés », la transition vers le régime unique des services d’aide et d’accompagnement à domicile ou la mise en place de démarches de prévention de la perte d’autonomie font d’ailleurs partie des actions sur lesquelles l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA), qui présentait ses vœux à la presse le 19 janvier, organise une rencontre nationale le 3 février.

Malgré l’entrée en vigueur de ces dispositions plébiscitées par les fédérations, la loi ne répond pas aux demandes de secteur, a affirmé la nouvelle directrice générale de l’union, Nicole Streignart. Elle a ainsi souligné qu’en matière de financement, la loi « vieillissement » n’apporte pas de solution au problème structurel de l’aide à domicile et l’obtention d’un quatrième fonds de restructuration de 25 millions pour 2016 permettra seulement de « colmater les brèches ». Dans l’attente d’une « solution plus durable », l’UNA réclame toujours la création d’un fonds de garantie et de développement du secteur, qui serait cogéré par les représentants de la branche de l’aide à domicile et la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Dans l’immédiat, elle accueille favorablement l’annonce de François Hollande, le 18 janvier, de la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse définitive des cotisations sociales dès 2017. Elle souhaite, par ailleurs, la reprise des travaux en vue d’une « refondation du secteur » coconstruite avec l’Assemblée des départements de France et les fédérations. Lancés en 2010, ces travaux n’ont pas abouti à la réforme structurelle espérée.

Alors que l’organisation doit prochainement présenter son projet stratégique 2016-2020, la directrice de l’UNA prône également un changement d’approche pour les associations de l’aide à domicile les appelant à devenir des « entreprises associatives ». Pour faire face à la concurrence du secteur lucratif, les associations, « tout en gardant leurs valeurs, la militance et ce qui fait leur essence doivent faire évoluer leurs pratiques et leurs modes de fonctionnement, notamment en matière de communication », explique Nicole Streignart. « Le secteur non lucratif travaille extrêmement bien, mais ne sait pas mettre en valeur ce qu’il fait. Il ne s’est pas emparé de cet axe fort qu’est la communication au motif qu’il remplit une mission d’intérêt général. Or il doit apprendre à communiquer sur la qualité de ses prestations », insiste-t-elle. Elle appelle à « avoir une vision entrepreneuriale et prospective » en diversifiant ses activités à destination des publics fragiles (en matière d’accueil de la petite enfance par exemple). Pour cela, elle plaide pour le développement d’une « stratégie d’alliance » avec les autres acteurs du médico-social et de la santé. « Les associations ont des marges de manœuvre sur leurs territoires et doivent rechercher la complémentarité avec les autres acteurs – les EHPAD [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] par exemple – pour construire une réponse décloisonnée », explique-t-elle. Au niveau national, l’UNA envisage d’ailleurs de passer des conventions avec les fédérations d’établissements de personnes âgées.

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