Avec 105 mineurs placés en rétention avec leurs parents, soit un nombre qui a plus que doublé par rapport à l’année précédente, 2015 aura été une « sombre année » pour l’enfermement des enfants, ont dénoncé le 12 janvier les cinq associations intervenant dans les centres de rétention administrative en métropole (l’Assfam, France terre d’asile, Forum réfugiés-Cosi, la Cimade et l’Ordre de Malte France). Des pratiques qui perdurent, en dépit de la condamnation de la France en janvier 2012 par la Cour européenne des droits de l’Homme et des engagements pris par François Hollande pour y mettre fin, rappellent les organisations. Par ailleurs, si la circulaire du 6 juillet 2012 relative à la mise en œuvre de l’assignation à résidence en alternative au placement des familles en rétention administrative a permis de limiter cette pratique en métropole (64 mineurs en 2013 contre 312 en 2011), elle n’est cependant pas respectée par toutes les préfectures et « n’a jamais été applicable à l’outre-mer, notamment à Mayotte ». Les associations constatent également « un usage plus fréquent de la rétention dite de “confort”, qui vise à enfermer les familles la veille pour les éloigner du territoire dès le lendemain » et déplorent le cas des familles placées en rétention alors qu’elles n’ont pas bénéficié au préalable d’alternatives à l’enfermement.
Côté terrain
En bref – Rétention.
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