Le président de la République a profité de ses vœux « à la jeunesse et aux forces de l’engagement », le 11 janvier, pour afficher sa volonté de « permettre à tous les jeunes de s’engager, et ce dès leur plus jeune âge ».
Il a ainsi annoncé la mise en place d’un « parcours citoyen généralisé », qui commencera dès l’élémentaire jusqu’à la terminale avec un objectif : « transmettre aux élèves les valeurs de la République et les moyens de s’accomplir dans le respect des autres ».
Le chef de l’Etat a indiqué que les élèves auront « 300 heures d’enseignement moral et civique sur l’ensemble de la scolarité pour développer l’esprit critique ». Il a également promis de donner des crédits et des outils « pour qu’il puisse y avoir une analyse de l’information, une compréhension de la société ». François Hollande souhaite également développer les stages de fin de troisième. « Ils devront être ouverts aussi bien aux associations qu’aux entreprises. »
Ce parcours citoyen au collège sera « une composante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture », fera l’objet d’une « validation » lors du brevet… et se poursuivra en dehors de l’école. François Hollande a, à cet égard, annoncé la création, à compter de la rentrée 2016, d’un « livret citoyen » que chaque jeune recevra « le jour de ses 16 ans ». Ce livret retracera l’histoire de tous ses engagements. « Chaque action y sera consignée, valorisée. »
Le parcours citoyen se fera ainsi « depuis l’école jusqu’à l’âge de 25 ans », permettant de valider plusieurs temps ou formes d’engagement. « Les associations [y] seront forcément associées », a insisté le président.
Evoquant, par ailleurs, la journée de défense et de citoyenneté, le pensionnaire de l’Elysée a demandé au gouvernement d’améliorer son contenu et d’étudier la possibilité d’allonger sa durée « jusqu’à une semaine ». « Cette étape doit contribuer à orienter les jeunes vers toutes les formes d’engagement, et notamment le service civique » – objet central de son discours – qu’il veut généraliser.
« D’ici à trois ans », le service civique devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, « soit près de 350 000 jeunes par an au lieu d’à peu près 120 000 cette année », a-t-il précisé. Pour aller étape par étape vers la généralisation effective du dispositif, plusieurs évolutions seront nécessaires. En premier lieu, « la petite équipe, le petit budget, les petits locaux », de l’Agence du service civique vont devoir « changer de dimension ». Le budget passera ainsi de 300 millions d’euros aujourd’hui à plus de un milliard en 2018. L’agence elle-même sera transformée en un «