Les caisses d’allocations familiales (CAF) et leurs partenaires ainsi que les jeunes et leurs parents sont unanimes : l’offre actuelle de la branche famille en direction des jeunes est « foisonnante mais éclatée et peu lisible », « les dispositifs sont majoritairement orientés vers les familles », « les jeunes sont souvent peu associés à l’élaboration des dispositifs et aux décisions qui les concernent »… Pour y remédier, la commission d’action sociale de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a planché sur les orientations de la branche famille en direction de la jeunesse que le conseil d’administration de la caisse a adoptées le 5 janvier dernier. Ces orientations seront déclinées dans un plan d’actions qui s’inscrira dans le droit-fil du plan gouvernemental « priorité jeunesse »(1) et fera l’objet de bilans d’étapes, indique une note de présentation de la CNAF. Mais, au-delà, précise-t-elle, « il est prévu de repérer, évaluer et essaimer des bonnes pratiques en 2016 et 2017 », qui constitueront un « socle de base qui pourra être enrichi dans la négociation de la future convention d’objectifs et de gestion » 2018-2022 qu’elle devra conclure avec l’Etat.
L’ambition affichée de la branche famille est ainsi de « proposer [aux jeunes] des repères, un projet d’avenir et ainsi [de] prévenir des risques de désaffiliation sociale ». Pour cela, la CNAF entend travailler sur trois grandes orientations :
→ « accompagner les jeunes à la citoyenneté et à l’engagement dans la vie sociale ». Par exemple, explique-t-elle, il pourrait s’agir de « favoriser des actions d’accompagnement éducatif visant à transmettre les valeurs de la République, à développer l’esprit critique, à promouvoir l’ouverture culturelle et sociale et la participation à la vie démocratique ». Ou encore de « soutenir et valoriser l’engagement des jeunes et leur participation active à la vie de la cité » ;
→ « soutenir les processus d’autonomisation des jeunes ». Comment ? En accompagnant, par exemple, les processus de décohabitation, d’insertion sociale et professionnelle ou en aidant les parents à s’impliquer dans la construction de l’autonomie de leurs enfants (mobilisation de la politique de soutien à la parentalité) ;
→ « favoriser les liens des jeunes entre eux, avec leurs parents, avec les institutions » (promotion de la médiation sociale au sein des structures développées par les CAF, actions visant à susciter la participation et l’implication des jeunes dans la vie de la caisse nationale des allocations familiales…).