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Aide à domicile : l’avenant sur le financement du paritarisme et de la formation est étendu partiellement…

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Agréé le 30 avril 2015(1), l’avenant n° 20 à la convention collective de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) relatif au financement du paritarisme et de la formation professionnelle a été étendu par arrêté, à l’exception d’un article. Cette extension a pour effet de le rendre obligatoire depuis le 20 novembre dernier(2) pour tous les employeurs et les salariés compris dans le champ d’application de la convention collective, y compris pour les non-adhérents des organisations qui l’ont paraphé.

Toutefois, le ministère du Travail a exclu de l’extension l’article 1er de l’avenant qui, notamment, fixait la répartition de la cotisation dont les employeurs doivent s’acquitter chaque année pour le financement du fonds d’aide au paritarisme. Egale à 0,04 % de la masse salariale brute de l’entreprise pour les années 2015 à 2017, la cotisation doit, entre autres, financer l’exercice du droit à la négociation collective des partenaires sociaux à hauteur de 0,02 %. L’avenant précise que la moitié de cette enveloppe est versée, selon certaines modalités, aux organisations syndicales de salariés représentatives dans la BAD et l’autre moitié à l’Union syndicale de la branche (USB-Domicile)(3). Et c’est là que le bât blesse puisque, dans deux affaires identiques examinées l’été dernier(4), le Conseil d’Etat a considéré qu’il y avait là une rupture d’égalité en se référant à une jurisprudence constante de la Cour de cassation. En effet, la Haute Juridiction administrative a jugé qu’un accord collectif ne peut instituer une contribution au financement du dialogue social en excluant de la répartition de son produit une partie des employeurs : elle ne peut ainsi être mise à la charge de l’ensemble des employeurs compris dans le champ d’application de l’accord, alors que seuls certains d’entre eux adhèrent aux organisations au bénéfice desquelles cette cotisation est prélevée. En l’espèce, a expliqué l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) aux ASH, la BAD n’aurait pas dû flécher distinctement la répartition de la cotisation en faisant référence à l’USB-Domicile. L’article 1er n’a donc pas été étendu et il appartient désormais aux partenaires sociaux de rédiger en conséquence un nouvel avenant.

Notes

(1) Voir ASH n° 2913 du 5-06-15, p. 40.

(2) C’est-à-dire à la date de publication de l’arrêté d’extension au Journal officiel.

(3) Pour mémoire, l’USB-Domicile regroupe l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) et l’UNADMR (Union nationale des associations d’aide à domicile en milieu rural).

(4) Conseil d’Etat, n° 376775 et n° 376867, 10 juillet 2015, disponibles sur www.legifrance.gouv.fr.

[Arrêté du 20 novembre 2015, NOR : ETST1530537A, J.O. du 16-12-15]

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