Recevoir la newsletter

La FNARS s’alarme du nombre croissant de femmes vivant à la rue

Article réservé aux abonnés

L’hiver 2015-2016 est bien parti pour ressembler à s’y méprendre aux précédents, avec une sortie de la gestion au thermomètre qui tarde à se faire sentir et un déploiement des solutions saisonnières qui peine à répondre aux besoins, constate la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) dans la dernière édition de son baromètre du 115(1). Elle s’inquiète particulièrement des conséquences de cette situation pour les femmes sans abri, seules ou avec enfants.

« Alors que leurs demandes au 115 sont en augmentation [+ 8 % en un an], les femmes isolées ont moins de solutions d’hébergement que le reste de la population [à la rue] alors qu’elles sont les plus fragiles », relève l’organisation. « Deux raisons à cela », explique-t-elle, « la baisse des orientations vers l’hôtel (– 30 % pour les mères isolées avec enfants et – 19 % pour les femmes seules) ainsi que l’insuffisance criante de places d’hébergement avec un accompagnement dédié à ces personnes particulièrement vulnérables », la diminution des attributions de places hôtelières ou en centres d’hébergement d’urgence (CHU) se faisant « sans compensation parallèle », comme la fédération le déplorait déjà dans son baromètre d’octobre.

En novembre 2015, ce sont « 2 400 femmes isolées qui ont sollicité le 115 pour un hébergement (soit 10 % du public), et 1 500 femmes seules accompagnées de leurs enfants (plus de 2 600 enfants) », soit une hausse globale de 5 % en un an, sur un total de 23 000 personnes ayant formulé 93 500 demandes d’hébergement auprès des 115 des 45 départements de l’échantillon.

Proportionnellement plus jeunes que l’ensemble de la population qui appelle le 115 (plus d’un quart – 27 % – ont entre 18 et 24 ans, quand cette tranche d’âge ne représente que 21 % du total et 19 % des hommes isolés), les femmes seules obtiennent moins souvent une réponse positive que leurs homologues masculins : près d’une sur deux (49 %) n’a obtenu aucun hébergement en novembre, contre 46 % des hommes isolés. Majoritairement âgées de 25 à 34 ans (44 %), les femmes seules avec enfants sont également dans une situation très critique, poursuit la FNARS, puisque plus d’une sur deux (51 %) n’a jamais été hébergée au cours du mois de novembre.

De manière générale, « le mois dernier, encore plus de 11 000 personnes devaient passer la nuit dehors malgré leurs appels au 115 », résume la fédération, en témoignant d’une grande précarité des places d’hébergement attribuées : les personnes bénéficiaires « n’étaient hébergées que pour quelques nuits et devaient appeler le 115 plusieurs fois par semaine quand ce n’est pas tous les jours ».

La FNARS souhaite « un renforcement immédiat du parc d’hébergement dédié aux femmes et l’ouverture de l’ensemble des places hivernales, indépendamment des températures, sans rupture de l’accompagnement ». Elle demande aussi « à l’Etat et aux collectivités locales de préparer dès maintenant la sortie de l’hiver en s’engageant à ce qu’aucune personne ne soit remise à la rue au printemps ».

Notes

(1) Baromètre du 115 en novembre 2015, à télécharger sur www.fnars.org.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur