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Autisme : les pistes de Laurence Rossignol pour éviter le placement à l’ASE

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La question des enfants handicapés, et en particulier ceux atteints de troubles envahissants du développement (TED), est désormais prise en compte par la secrétaire d’Etat chargée de la famille et de l’enfance. Lors d’une rencontre avec les membres de l’Association des journalistes de l’information sociale, le 17 décembre, Laurence Rossignol a en effet reconnu qu’il existe un « champ de travail » sur le processus d’accompagnement des familles par les professionnels de la protection de l’enfance et sur la compréhension par ceux-ci des spécificités du handicap des enfants et, en particulier, des spécificités de l’autisme. Mais il faut aussi éviter que des personnes soient prises en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) alors qu’elles n’en relèvent pas, a précisé son cabinet.

Sans se prononcer sur le caractère abusif ou non des placements d’enfants autistes à l’ASE, dénoncé par plusieurs associations l’été dernier(1), la secrétaire d’Etat a rappelé que le défenseur des droits s’est récemment penché sur la question de la prise en charge des enfants handicapés par la protection de l’enfance dans son rapport annuel sur les droits de l’enfant. Pour mémoire, Jacques Toubon – qui évalue leur nombre à 70 000 – dénonce le manque de formation des travailleurs sociaux, les carences de l’offre médico-sociale, les orientations inadaptées ainsi que les diagnostics tardifs du handicap(2). C’est pourquoi un travail va être mené, dans le cadre du plan « autisme », avec les associations et les départements, en lien avec le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées, a indiqué l’entourage de Laurence Rossignol. L’idée est de faciliter le dialogue entre les services du département et ceux compétents dans le domaine des TED, comme par exemple les centres ressources autisme, afin que l’évaluation du handicap de l’enfant intervienne en amont de l’évaluation de l’information préoccupante. Ces travaux déboucheront « sans doute » sur un guide à l’usage des départements. Enfin, pour la secrétaire d’Etat, il faudra également réfléchir à la façon dont les professionnels de la protection de l’enfance abordent la situation des parents atteints de TED, lorsqu’eux-mêmes ne sont pas diagnostiqués.

Notes

(1) Voir ASH n° 2922 du 28-08-15, p. 12.

(2) Voir ASH n° 2934 du 20-11-15, p. 5.

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