En application des seuls mécanismes légaux de revalorisation, le SMIC horaire va augmenter de 0,6 % et passer de 9,61 € à 9,67 € brut au 1er janvier prochain, a annoncé, le 14 décembre, la ministre du Travail et de l’Emploi à l’issue d’une réunion avec les membres de la Commission nationale de la négociation collective. Pas de coup de pouce, donc, pour le salaire minimum. « Dans le contexte actuel, […] un coup de pouce n’est pas la meilleure solution pour augmenter le pouvoir d’achat compte tenu de ses effets sur le coût du travail et donc l’emploi », a déclaré Myriam El Khomri.
Le SMIC bénéficie ainsi uniquement de la hausse mécanique prévue par le code du travail avec toutefois, cette année, un léger aménagement. En principe, la hausse du SMIC correspond en effet à la somme du taux d’inflation hors tabac pour les 20 % de ménages les plus modestes et de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE). Les dernières statistiques montrent que l’indice des prix a reculé de 0,1 % sur un an et que, parallèlement, la progression du pouvoir d’achat du SHBOE a été de 1,2 % sur un an. « Au regard de ces éléments », le gouvernement a « décidé de ne pas tenir compte de la baisse de l’indice des prix dans la détermination de la revalorisation du SMIC », a expliqué la ministre. Sans cette décision, la hausse du SMIC n’aurait été que de 0,5 %.
Le montant mensuel brut du SMIC va ainsi être porté à 1 466,62 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires, contre 1 457,52 € brut précédemment.
Par ailleurs, le taux du minimum garanti, qui sert notamment au calcul des avantages en nature ou de certaines prestations sera maintenu à 3,52 €, en raison de l’absence d’inflation.