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Publication d’une typologie des unités spécifiques Alzheimer

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Après avoir réalisé un état des lieux des unités spécifiques Alzheimer à la fin 2014(1), la Fondation Médéric-Alzheimer publie une typologie de ces structures(2). Désignés sous plusieurs vocables – unités protégées, unités de vie, cantous (centre d’activités naturelles tirées d’occupations utiles)… –, ces 2 828 établissements ne sont pas soumis à un cahier des charges national et ont « leurs propres spécificités en termes d’organisation, de moyens en personnels et de pratiques professionnelles ». En analysant l’organisation et le fonctionnement de ces unités – nombre de professionnels, personnalisation des horaires de lever, de coucher et de prise de repas, critères et motifs d’entrée des résidents, retours en maison de retraite – ou encore l’adaptation de l’architecture aux besoins des personnes, la fondation distingue « deux grandes tendances en matière d’orientation des unités spécifiques Alzheimer ». Une partie des structures conçoit un projet de soins et d’accompagnement spécifique et adapté à chaque personne, donnant la priorité à la stimulation des fonctions intellectuelles restantes, « ce qui peut signifier de ne pas garder les résidents définitivement dans l’unité spécifique ». Deux groupes d’unités correspondent à ce type d’accompagnement. Pour le premier – 22 % de l’ensemble des EHPAD disposant d’une unité spécifique Alzheimer –, la prise en charge psychosociale est primordiale : les unités accueillent de préférence des personnes nécessitant la préservation de leurs capacités intellectuelles et accordent la priorité aux activités axées sur la stimulation cognitive. Les structures du second groupe – 32 % des établissements – présentent un projet spécifique et global pour prendre en charge les troubles du comportement. Elles disposent d’un environnement architectural adapté aux résidents atteints de troubles cognitifs et s’adressent à une population présentant des troubles du comportement.

Un peu moins de la moitié des unités repérées (46 %) privilégie l’accueil des personnes dans l’unité jusqu’à leur fin de vie « en optimisant la médicalisation et en assurant un environnement sécurisé ». Ciblant une population présentant un risque de fugue, elles sécurisent leurs locaux, tout en permettant aux résidents de circuler. Ces structures conservent une souplesse de fonctionnement en proposant des horaires de toilette, de lever et de coucher adaptables aux habitudes des résidents. Les thérapies non médicamenteuses sont peu intégrées aux protocoles de soins. Seulement 9 % de l’ensemble des unités accordent une place privilégiée aux familles.

Notes

(1) Voir ASH n° 2888 du 19-12-14, p. 22.

(2) Disponible sur www.fondation-mederic-alzheimer.org.

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