Alors que des menaces pèsent en effet sur ce secteur dans plusieurs départements, les CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active) tirent le signal d’alarme. « Des départements à la recherche d’économies décident de ne plus financer ces actions, parties certes constitutives de la protection de l’enfance mais non obligatoires », souligne l’organisation, selon laquelle certaines communes, de plus en plus nombreuses à cofinancer cette mission, veulent aussi davantage « contrôler ce qui se fait sur leur territoire, souvent en cherchant à substituer à des actions de prévention spécialisée des actions à effet attendu plus direct, plus visibles aussi, du type “médiation de rue” ». Les CEMEA entendent défendre « une prévention multifocale, adaptée aux réalités très diverses d’aujourd’hui, plutôt qu’uniquement intégrée aux programmes et aux dispositifs de la politique de la ville dans une instrumentalisation croissante, au risque alors de ne plus travailler qu’avec une petite partie ciblée des “jeunes des cités” et en se substituant aux actions socio-éducatives de la responsabilité des communes ».
Côté terrain
En bref – « Les temps sont mauvais pour la prévention spécialisée. »
Article réservé aux abonnés