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Liberté, amour et précarité

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Le festival Traces de vies a 25 ans. Organisée par l’Institut de travail social de la région Auvergne (ITSRA), cette manifestation, toujours plus riche, présente cette année 97 films documentaires. Deux thématiques invitent le spectateur à cheminer au fil de la programmation : une « balade » autour du thème de l’amour avec des films récents ou patrimoniaux pour « revisiter l’énigme du sentiment amoureux », et un parcours plus social, collectif et politique, sur le thème « Obscurantisme et liberté d’expression ». Quant à la sélection « Un juste regard social » (16 films), elle rassemble des réalisations internationales sur l’accompagnement des personnes précaires. Parmi celles-ci, Aux marches du Palais, dans laquelle Tuong Vi Nguyen Long nous emmène dans ce bel immeuble de brique rouge du XIe arrondissement de Paris, ce mystérieux palais de la Femme, où l’Armée du salut héberge près de 300 femmes qui traversent des difficultés diverses – personnes à la recherche d’un emploi, salariées ne trouvant pas de logement, personnes en rupture familiale… La réalisatrice, qui anime des ateliers d’écriture dans ce lieu unique, pose un regard quelque peu naïf sur les résidentes qui lui ouvrent leur intimité. Un autre documentaire, Café signes, est consacré à ce petit commerce du XIVe arrondissement, un des ateliers de l’ESAT Jean-Moulin, qui emploie des mal et non-entendants. Ce qu’il reste de la folie, de Joris Lachaise, nous plonge quant à lui dans le quotidien des malades de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, au Sénégal (photo ci-contre). Lucette, 81 ans, est de tous les plans de C’est ma vie qui me regarde. Cette femme fragile filmée par son voisin, le réalisateur Damien Fritsch, refuse d’aller « dans un asile de vieux ». Elle suit de loin les travaux qui sont engagés dans sa vieille maison pour lui permettre de rester chez elle. Plus cinématographique, Winter Buoy, de Frida Kempff, s’intéresse à plusieurs travailleuses sociales de Toronto, au Canada, qui exercent dans un service d’accompagnement pour femmes enceintes ayant des addictions. Multitâches, ultra-empathiques, les professionnelles essuient beaucoup d’échecs et s’épuisent. Parmi ces petites pépites, laquelle remportera le prix « Regard social » remis par l’Unaforis(1) ?

Notes

(1) Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale.

Traces de vies

Du 23 au 29 novembre, à Clermont-Ferrand et Vic-le-Comte – Institut de travail social de la région Auvergne – www.tdv.itsra.net

culture

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