Alors que le plan « maladies neuro-dégénératives » (PMND) 2014-2019 vient seulement d’entrer dans sa phase opérationnelle avec la publication d’une circulaire sur la mise en œuvre de plusieurs mesures(1), six associations(2) déplorent, dans un courrier au président de la République, cette mise en route tardive. Ce plan « souffre d’un déficit de pilotage politique », déplorent-elles, « ni la ministre chargée des Affaires sociales […], ni le Premier ministre ne semblent avoir fait du plan l’une des priorités de ce quinquennat ».
Selon elles, les 96 mesures inscrites dans le plan ne pourront être toutes mises en œuvre dans les délais impartis. En conséquence, elles proposent que « des priorités d’action qui pourraient faire l’objet d’un consensus » soient identifiées en concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Pour définir les mesures prioritaires, elles suggèrent « de les évaluer en fonction de leurs conséquences sur l’état de santé des personnes malades, de l’impact sur leur qualité de vie, du nombre de bénéficiaires potentiels, de leur coût et de leur rapidité de mise en œuvre ». Concernant le financement du plan, elles jugent que les crédits – 470 millions d’euros – ne pourront pas suffire à répondre à l’ensemble des personnes concernées. Elles souhaitent que leur répartition soit « rationalisée » et que, « dans cette logique d’identification des priorités, les moyens soient principalement affectés aux mesures jugées primordiales au terme de la concertation souhaitée ».
(2) Fondation Médéric-Alzheimer, France Alzheimer, France Parkinson, le Collectif Parkinson, la Ligue française contre la sclérose en plaques, l’Union pour la lutte contre la sclérose en plaques.