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Regard bienveillant d’une accueillante familiale

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Cathy Glass est une auteure britannique ; c’est aussi une mère de famille qui a été accueillante familiale pendant vingt-cinq ans. De cette expérience, qui mêle vie personnelle et vie professionnelle, elle a tiré une vingtaine d’ouvrages, tous des succès de librairie outre-Manche. Trois de ces récits ont été traduits en français, dont, dernièrement, Maman dit que c’est ma faute, qui retrace l’arrivée dans la famille Glass de Donna, petite métisse de 10 ans. Issue d’une fratrie dont tous les enfants sont placés, Donna a été durant de longues années le souffre-douleur de sa mère alcoolique, ce qui lui a laissé d’importants traumatismes. Cette femme qui la battait, qui l’humiliait, continue son travail de sape par-delà le placement, en refusant de fêter l’anniversaire de sa fille ou en l’insultant lors des visites médiatisées. D’abord mutique, puis agressive envers sa famille d’accueil, Donna change progressivement d’attitude au cours de son placement de quinze mois chez les Glass. Auprès d’une famille équilibrée et aimante, elle découvre les joies simples de l’enfance : faire du vélo, fêter Noël, pouvoir inviter des amies à la maison, etc. Si l’écriture manque d’ambition et si l’histoire se perd parfois en bons sentiments, Maman dit que c’est ma faute permet néanmoins de connaître le point de vue d’une assistante familiale, quand tant d’autres ouvrages sont écrits sur la base des souvenirs d’enfants placés(1). Cette incursion dans son quotidien permet de se rendre compte des répercussions que la présence d’un enfant « brisé » peut avoir sur Cathy, sur ses propres enfants, Paula et Adrian, et sur la relation qu’elle entretient avec eux. L’auteure et protagoniste principale du livre exprime ses difficultés, et notamment ses sentiments de colère, de rage, de mépris, qu’elle tente de contenir, envers la mère biologique de Donna. Tout au long de Maman dit que c’est ma faute, la place des assistantes de service social est valorisée – Edna, chargée du dossier de Donna et de ses frères, étant l’archétype de la travailleuse sociale dévouée mais surchargée.

Notes

(1) Moi, Gilbert G., l’enfant délaissé (voir ASH n° 2922 du 28-08-15, p. 34) ; Dans l’enfer des foyers (voir ASH n° 2874 du 12-09-14, p. 34) ; Souvenirs et itinéraire d’un gosse de la DDASS (voir ASH n° 2836 du 6-12-13, p. 40) ; etc.

Maman dit que c’est ma faute

Cathy Glass – Ed. de l’Archipel poche – 384 pages – 7,65 €

Culture

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