En 1973, à la suite d’une redéfinition du métier de « jardinières d’enfants », apparaissent les « éducateurs de jeunes enfants », dont la formation est sanctionnée par un diplôme d’Etat (DEEJE). Vingt ans plus tard, dans une démarche d’harmonisation de tous les diplômes de niveau III (éducateurs spécialisés, assistants de service social), a lieu une première révision des conditions de formation et du diplôme d’Etat(1). La formation passe alors de 835 à 1 200 heures d’enseignement théorique et de 36 semaines à neuf mois de stage. La formation théorique est répartie en sept unités de formation : pédagogie et relations humaines (160 heures) ; pédagogie de l’expression et techniques éducatives (160 heures) ; connaissance du jeune enfant de 0 à 7 ans et pédagogie spécifique (240 heures) ; vie collective (160 heures) ; santé, éducation sanitaire et protection médico-sociale (160 heures) ; droit, économie et société (180 heures) ; culture professionnelle, méthodologie et technique (140 heures). Les neuf mois de stage (soit 1 500 heures) doivent, quant à eux, être découpés en quatre stages, dont un stage long de responsabilité éducative d’au moins douze semaines, deux stages courts de découverte d’au moins six semaines et un stage hors structures d’accueil de la petite enfance. Effectués dans les structures d’accueil de jeunes enfants, les stages doivent permettre de connaître une réelle pluralité d’institutions et les différents âges de la petite enfance. Entre le début des années 1980 et les années 2000, la profession d’EJE connaît un essor continu : au nombre de 5 648 en 1984, les EJE sont 12 800 en 2002(2) et 16 000 en 2013(3).
(1) Arrêtés du 20 mars 1993, J.O. du 28-03-93.
(2) Histoire du travail social en France, de la fin du XIXe siècle à nos jours, Henri Pascal – Ed. Presses de l’EHESP – 2014.
(3) Source DGCS.