Au début octobre, après l’agression d’un agent de la brigade anticriminalité en Seine-Saint-Denis, Manuel Valls annonçait un encadrement renforcé des permissions de sortir, et en particulier la suppression de cette possibilité pour le motif du maintien des liens familiaux. Cette position est « antinomique avec les missions du service pénitentiaire d’insertion et de probation [SPIP] », déplore le collectif CGT Insertion Probation. Il rappelle que le SPIP a notamment pour mission de maintenir les liens familiaux et de favoriser la ré-insertion des personnes détenues, et que la réforme pénale d’août 2014 insiste sur le volet socio-éducatif. Il pointe aussi que la décision d’octroi ou non d’une permission de sortir est prononcée par un magistrat sur la base d’un avis pris en collégialité. Au final, si l’on restreint ces permissions, les personnes détenues risquent de « s’enferrer dans l’isolement, de ne plus être actives et actrices de leur projet, et de là découlera une rupture avec la société ».
Côté terrain
En bref – Permission de sortir des détenus.
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