Comme chaque année à l’approche de la trêve hivernale – qui démarre le 1er novembre –, les associations de défense des personnes mal logées montent au créneau. La Fondation Abbé-Pierre revient ainsi sur « la hausse alarmante du nombre de ménages menacés d’expulsion ». En effet, entre 2013 et 2014, « les procédures d’expulsion locative ont poursuivi leur triste inflation », avec une hausse de 8,8 % pour les assignations au tribunal (175 938) et de 4,8 % s’agissant des décisions de justice prononçant l’expulsion (132 016). Selon le ministère de l’Intérieur, 11 604 ménages auraient été expulsés avec le concours de la force publique en 2014, soit 15 % de plus qu’en 2013. La fondation souligne que la réforme des aides personnelles au logement (APL), prévue par le projet de loi de finances pour 2016 (voir ASH n° 2929 du 16-10-15, p. 45), risque « d’aggraver la situation des plus fragiles ». En particulier des plus jeunes, selon l’Union professionnelle du logement accompagné (UNAFO), pointant que l’économie dégagée par les mesures les concernant, estimée à 109 millions d’euros par an, « sera sans nul doute vite absorbée par les coûts induits liés à l’aggravation des difficultés d’accès au logement des jeunes ». Le DAL appelait le 28 octobre, devant l’Assemblée nationale, à un rassemblement pour réclamer « une réorientation déterminante de la politique du logement vers la production massive de logements sociaux, le soutien aux locataires et aux mal logés ».
Côté terrain
En bref – Expulsion locatives.
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