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La DREES analyse les restrictions sociales des personnes à risque de handicap

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« L’apparition précoce d’une déficience », qu’elle soit physique, sensorielle, intellectuelle ou mentale, constitue « un facteur d’exclusion important », relève notamment la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), dans une étude qui s’attache à dénombrer les personnes handicapées et à risque de handicap âgées de 20 à 59 ans vivant à domicile. Elle se refère à trois approches : les limitations fonctionnelles, la reconnaissance administrative d’un handicap et enfin un handicap ressenti. Un décompte qui aboutit à considérer quelque 4,6 millions de personnes comme appartenant à cette population.Partant du constat que « la définition du handicap a beaucoup évolué dans le temps, car elle est fortement liée à la vision que la société porte sur les personnes dans cette situation », cette analyse compare les restrictions de participation sociale (activité dans la vie quotidienne, accès dans l’emploi, vie en couple), en fonction des différentes approches du risque de handicap, « qui ne se recoupent que partiellement », à partir des données issues de l’enquête Handicap-Santé menée en 2008-2009 par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) et la DREES.

Sur le total de 4,6 millions de personnes, chacune des trois approches en concerne environ deux millions – l’approche fonctionnelle regroupe plus précisément 2,8 millions de personnes (soit 60 %), la reconnaissance administrative, 2,4 millions (53 %) et le handicap ressenti, 2,1 millions (45 %). « Le “noyau dur” du handicap (les personnes déclarent à la fois une limitation fonctionnelle, une reconnaissance administrative et un handicap ressenti) représente 16 % de cette population, soit 730 000 personnes », précise la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Les profils (âge, diplôme, emploi et vie en couple) se révèlent différents selon les approches, de même que le degré d’impact sur la vie quotidienne (restrictions).

L’étude souligne, par exemple, qu’il y a « plus de célibataires chez les personnes reconnues handicapées » administrativement que parmi les autres catégories, et ce, quel que soit leur âge. A contrario, elle relève « une moindre activité professionnelle et moins de diplômés » parmi l’ensemble de ce public par rapport à la population générale, quelle que soit l’approche du handicap retenue.

Par ailleurs, « plus que la nature de la limitation fonctionnelle », c’est le fait de l’avoir depuis sa jeunesse qui « semble fortement influencer le fait d’être en situation de handicap à l’âge adulte » : les personnes ayant eu des atteintes avant l’âge de 20 ans sont en effet « moins souvent autonomes » et « ont également une participation sociale plus restreinte dans tous les domaines ». Un état de fait encore « plus important lorsque la limitation est psychique, intellectuelle ou mentale : 78 % des personnes dans ce cas sont sans diplôme, 70 % sont inactives, 61 % n’ont jamais vécu en couple ».

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