Un aidant familial sur cinq consacre plus de 40 heures par semaine à son proche âgé. Tel est le constat de Capretraite, service qui accompagne les familles dans leur recherche d’une maison de retraite, qui a interrogé plus de 1 000 aidants familiaux. Les résultats de ce sondage, réalisé à l’approche de la journée nationale des aidants du 6 octobre, montrent que quatre aidants sur cinq passent plus de cinq heures par semaine auprès du proche aidé. Plus de la moitié des personnes interrogées participent financièrement à la prise en charge de la dépendance de leur proche. La plupart (64 %) ne connaissent ni les structures de répit ni les organisations – associations, centres locaux d’information et de coordination, centres communaux d’action sociale… – qui pourraient les aider.
Interrogés sur leurs souhaits, 76 % des aidants aimeraient bénéficier de plus d’aides financières de l’Etat pour faire face aux coûts de la prise en charge à domicile ou aux tarifs des maisons de retraite. Ils aimeraient aussi « une information plus précise sur les aides financières existantes, les démarches administratives à suivre et les recours possibles de l’aidant » et enfin un soutien psychologique adapté aux difficultés rencontrées au quotidien et au sentiment de solitude. Reste à savoir si le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement qui sera débattu en seconde lecture au Sénat à la fin octobre, et qui définit, pour la première fois, le statut de « proche aidant » d’une personne âgée, pourra améliorer leur sort. Le texte prévoit en tout cas plusieurs mesures : l’instauration d’une « aide au répit » qui permet de financer l’accueil ou l’hébergement temporaire de la personne âgée dépendante, le financement d’un dispositif d’urgence en cas d’hospitalisation de l’aidant, le développement de « cafés des aidants » et autres lieux de soutien.
A l’occasion de la journée internationale des personnes âgées du 1er octobre, les résultats d’un sondage BVA réalisé par l’association Les Petits Frères des pauvres sont plutôt encourageants : 74 % des Français se disent prêts à consacrer du temps à une personne âgée et 64 % à y consacrer au moins une heure par semaine dans le cadre d’une activité bénévole.