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Prévention de la perte d’autonomie : Jean-Pierre Aquino remet un plan d’action au gouvernement

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Le plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie remis le 18 septembre par le docteur Jean-Pierre Aquino à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées et de l’autonomie, s’inscrit « dans le changement de paradigme porté par le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement », en cours d’examen parlementaire, commente le ministère des Affaires sociales et de la Santé dans un communiqué publié le même jour. Ce plan fait suite, en le précisant, au rapport intitulé « Anticiper pour une autonomie préservée » élaboré par Jean-Pierre Aquino, et remis en mars 2013 au Premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault(1).

Destiné en particulier aux conférences des financeurs qui doivent être mises en place dans chaque département dans le cadre de la future loi, ce document doit ainsi être présenté à la prochaine réunion du comité de pilotage des préfigurateurs de ces instances, poursuit le ministère. Son suivi sera assuré par la formation « âge » du futur Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, dont la création est également prévue par le projet de loi « vieillissement ».

Six axes fondamentaux

Ce plan repose sur deux principes :

→ d’une part, « développer une “prévention globale” entendue comme la gestion active et responsabilisée du “capital autonomie” de chaque personne ou groupe de personnes » ;

→ d’autre part, « confier l’initiative d’exécution aux acteurs de terrain qui réalisent les actions en leur donnant un cadre et des objectifs », tels que « l’amélioration des grands déterminants de la santé et de l’autonomie, la prévention des pertes d’autonomie évitables, la formation des professionnels à la prévention de la perte d’autonomie ou encore le développement de la recherche et des stratégies d’évaluation ».

Il se compose de 35 fiches opérationnelles structurées sur le même schéma : contexte et enjeux, objectifs, mesures, outils et bonnes pratiques, métiers impactés, opérateurs et évaluation. Ces 35 fiches sont regroupées en six axes :

→ améliorer les grands déterminants de la santé et de l’autonomie ;

→ prévenir les pertes d’autonomie évitables ;

→ éviter l’aggravation des situations déjà caractérisées par une incapacité ;

→ réduire les inégalités sociales de santé ;

→ former les professionnels à la prévention de la perte d’autonomie ;

→ développer la recherche et les stratégies d’évaluation.

« La cohérence d’ensemble, notamment le lien avec la discussion parlementaire en cours du projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement ou encore avec le plan “métiers de l’autonomie”[2], a été assurée par la direction générale de la cohésion sociale », souligne l’auteur en préambule, en précisant que « la formation des professionnels constitue un levier transversal pour la mise en œuvre de l’ensemble des mesures » présentées, qualifiées de « pragmatiques, diverses et complémentaires ».

Formation des travailleurs sociaux

Parmi les 35 actions qui font l’objet d’une fiche détaillée, figurent par exemple le maintien des seniors en activité, la santé des aidants, la prévention et la prise en charge des facteurs de risque de rupture du lien social et donc d’isolement de la personne âgée, le développement de l’expérimentation des paniers de services à domicile(3), la promotion des « résidences autonomie » – nouvelle appellation donnée par le projet de loi « vieillissement » aux logements-foyers –, l’accès aux droits, l’adaptation de l’habitat ou encore l’amélioration du parcours de santé des personnes âgées en perte d’autonomie, en lien avec les expérimentations Paerpa (parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie) actuellement en cours(4).

En matière de réduction des inégalités sociales de santé, le plan préconise, entre autres, d’améliorer le repérage des personnes âgées socialement fragiles confrontées à une situation d’isolement, de déployer les observatoires des situations de fragilité, ou bien de réaliser des supports et des campagnes d’information à destination des publics âgés en situation de précarité et/ou les plus éloignés de l’accès aux droits et aux services.

Pour ce qui est de la formation des travailleurs sociaux, « si la question de l’accompagnement de la perte d’autonomie est depuis longtemps intégrée dans les cursus de formation initiale car constitutive du cœur de métier des professionnels de l’accompagnement, celle plus spécifiquement liée à la prévention de la perte d’autonomie est aujourd’hui plutôt développée dans les parcours de formation continue », constate le docteur Jean-Pierre Aquino. Aussi plaide-t-il pour « renforcer les compétences de l’ensemble des professionnels intervenant dans l’accompagnement des personnes âgées », en intégrant plus largement cette problématique dans les différents cursus et modules de formation, en diffusant les bonnes pratiques ou encore en expérimentant des techniques permettant de favoriser l’évolution des pratiques ou la transmission des savoirs.

Notes

(1) Voir ASH n° 2801 du 15-03-13, p. 7.

(2) Voir ASH n° 2854 du 4-04-14, p. 11.

(3) Voir ASH n° 2876 du 26-09-14, p. 8.

(4) Sur les Paerpa, voir en dernier lieu ASH n° 2888 du 19-12-14, p. 10.

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