Handicap : le désarroi des parents

France 5 consacre un nouveau documentaire à la prise en charge des enfants handicapés et au manque de places sur le territoire. Si le thème n’est pas original, le point de vue choisi par Amandine Stelletta et Nicolas Bourgoin est celui des parents. Ils ont suivi dans leur quotidien deux mères et un père, désemparés face à la difficulté de trouver des solutions adaptées pour leur progéniture. Il y a Sonia qui, pour son fils Florian, autiste, 16 ans et demi, n’a plus aucune solution institutionnelle. En échec dans les établissements spécialisés, il n’est plus scolarisé, et Sonia a dû arrêter de travailler pour s’occuper de lui à temps plein avec 2 000 € de frais par mois en orthophonie, pédopsychiatrie et autres soins. Néanmoins, elle constate que depuis qu’il est moins « stimulé » par des professionnels, Florian « régresse ». Convoquée en octobre 2013 par les responsables de l’école de Sacha, son fils de 13 ans scolarisé en classe pour l’inclusion scolaire (CLIS), Bénédicte apprend brutalement que celui-ci, atteint du syndrome de Williams et autiste, ne pourra plus rester dans l’établissement – « parce que son comportement lié à son handicap perturbe trop la classe ». Depuis, l’enfant reste chez lui. Bénédicte reproche à l’Education nationale de n’avoir jamais pris de nouvelles. Les deux femmes luttent pour obtenir des droits. Au fil du documentaire Enfants handicapés : de la galère à l’exil, on entrevoit leur quotidien, dur. Sonia, qui subit les violentes crises de Florian ; Bénédicte, qui vit mal le défilé des professionnels à son domicile – ses filles souffrant, qui plus est, de cette situation. Les deux mères envisagent d’emmener leurs fils en Belgique, où les solutions proposées leur semblent meilleures et plus nombreuses.

Autre cas de figure, celui de Michel, qui a placé, il y a de cela quinze ans, sa fille Sandrine dans une maison d’accueil spécialisée du Puy-de-Dôme. Depuis quelques mois, celle-ci maigrit et son humeur se dégrade. Avec d’autres familles de l’établissement, Michel se rend compte que le passage abrupt d’une cuisine traditionnelle préparée en interne à des plats mixés livrés par un prestataire extérieur n’a pas été sans dommages pour les résidents. Un manquement parmi d’autres, qui encourage les parents à faire un signalement auprès de l’agence régionale de santé.