A quelques jours de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer du 21 septembre, la Fondation Médéric-Alzheimer devait lancer un réseau visant à développer la recherche en sciences humaines et sociales sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Ce réseau « Social sciences for dementia » rassemble déjà 250 membres et a pour originalité d’associer des chercheurs académiques de différentes disciplines (psychologie, sociologie, économie, droit, philosophie…) et des acteurs de terrain (auxiliaires de vie, ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens, musicothérapeutes, médecins, gestionnaires de cas, magistrats…). « Nous avons le sentiment qu’un nombre important de personnes d’horizons différents mènent des recherches en sciences humaines appliquées à la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, nous voudrions constituer une communauté de recherche sur le sujet, dans le but d’améliorer la vie des malades », explique Fabrice Gzil, responsable du pôle « Etudes et recherches » à la fondation.
Le 17 septembre, les « Ies rencontres des sciences humaines appliquées à la maladie d’Alzheimer » devaient permettre de définir le programme de travail du réseau à partir des thèmes débattus lors d’ateliers – comprendre les difficultés des malades pour mieux y répondre, resituer la personne dans son environnement familial et social, avoir accès à des professionnels formés et des services adaptés, ou encore la citoyenneté des personnes en situation de handicap cognitif. La fondation prévoit déjà d’organiser des « assises de la recherche en sciences humaines sur le vieillissement cognitif et les syndromes démentiels » en 2017 – qui rassembleraient le réseau ainsi que des acteurs issus des secteurs de l’emploi, des transports, de l’habitat, du tourisme… – « pour réfléchir de façon collective aux conséquences du vieillissement cognitif dans la société de demain » et aux champs de recherche à explorer, précise Fabrice Gzil.