La France doit renforcer la « réintégration » des chômeurs de longue durée, en améliorant notamment l’efficacité de ses services de l’emploi et de ses services sociaux. Telle est l’une des conclusions d’une nouvelle étude commandée par la Commission européenne aux experts indépendants du Réseau européen de politique sociale (ESPN) et publiée le 7 septembre(1). « L’écart persistant entre l’offre et la demande de logements, l’affaiblissement de certains territoires soumis à une hausse simultanée de la pauvreté et du chômage, ainsi que des reculs dans l’éducation et la formation professionnelle démontrent le faible niveau de l’investissement social au cours des dernières années », conclut le rapport spécifique consacré à la France, qui souligne également de larges inégalités en matière d’accès aux soins de santé. Ces lacunes se vérifient – à différents niveaux – dans tous les Etats membres.
L’étude de l’ESPN invite donc les autorités nationales et infranationales à, notamment :
→ mettre en œuvre une stratégie concrète destinée à prévenir le chômage de longue durée et à lutter contre ce phénomène ;
→ élaborer des plans d’action individuels et des contrats d’intégration personnalisés qui répondent aux besoins sociaux et sanitaires ;
→ maintenir les revenus de remplacement à un niveau approprié ;
→ garantir une étroite coordination entre tous les services pour l’emploi et les services sociaux.
Les résultats de cette étude devraient nourrir la future proposition de recommandation du Conseil sur l’intégration des chômeurs de longue durée qui devrait reposer sur une « coopération renforcée à travers la création d’un guichet unique ».
(1) Etude et rapports par pays disponibles en anglais sur