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Scolarité stupéfiante…

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Qui pourrait soupçonner Adama et Mamadou de trafic de drogue ? Pas la police, qui sillonne pourtant leur quartier ; pas leurs parents, qui pensent qu’ils passent leurs soirées à réviser leurs cours ; encore moins leurs professeurs – alors même qu’ils découpent des « pains » de shit dans le gymnase du collège… Agés respectivement de 14 et 11 ans, les deux héros du film La vie en grand ont mis par hasard le doigt dans l’engrenage du trafic de stupéfiants, le jour où le petit Mamadou a trouvé une grosse barrette de résine de cannabis. Alors que celui-ci cherche un ami et un protecteur, Adama voit en lui un « petit » très discret, dont le cartable est la planque parfaite pour transporter les « savonnettes ». Le risque est grand pour Adama, dont le grand frère a déjà été renvoyé au pays par son père pour qu’il arrête ses « bêtises ». Il met aussi en péril son parcours scolaire, jusque-là prometteur. Et que faire de l’argent vite amassé, quand on a seulement 14 ans ? Les seules personnes qui remarquent les activités des deux copains sont les dealers de cette cité de Seine-Saint-Denis, qui prennent mal qu’un nouveau revendeur du nom de Du Bellay marche sur leurs plates-bandes. C’est finalement l’école qui va sauver les deux adolescents en situation de danger.

Mathieu Vadepied, dont c’est le premier long métrage, a été notamment directeur de la photographie sur le film Intouchables(1). Pour écrire La vie en grand, il explique être parti d’une histoire personnelle – « un rapport conflictuel et complexe avec l’école et des expériences marginales ». De plus, le thème de l’adolescence le passionne, particulièrement « la question du rapport au savoir à un moment de la vie où l’on se pose des questions existentielles sans être encore adulte ». Enfin, une rencontre avec un éducateur spécialisé de Bondy a été déterminante pour boucler l’écriture du scénario. Pour parler du déterminisme social et familial, il a choisi l’angle de la fable urbaine un peu immorale, qui oscille entre fantaisie et réalisme, et s’achève par une fin heureuse.

Notes

(1) Voir ASH n° 2730 du 28-10-11, p. 35.

La vie en grand

Mathieu Vadepied – 1 h 33 – Sortie le 16 septembre veille juridique

Culture

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