occupe une place importante en prison : elle représente un soutien pour les détenus, une possibilité d’affiliation à un groupe protecteur, parfois un espoir de rédemption. La revue de l’Observatoire international des prisons pointe même une intensification des pratiques chez ceux qui avaient, avant leur incarcération, un ancrage religieux, même léger. Le dossier de Dedans dehors montre aussi les obstacles dans la pratique du culte sous écrou : offices et prières perturbés, aumôniers en nombre insuffisant, absence de salle polycultuelle, convictions moquées par certains surveillants… Il note que ce sont les musulmans qui rencontrent le plus de difficultés, leur prise en considération n’ayant émergé que sous le prisme de la lutte contre la radicalisation marquée d’une suspicion généralisée.
« Religions en prison » – N° 88 – Juillet 2015 – A commander sur