« Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité dans le mois) est quasiment stable au mois de juin (+ 1 300 personnes, soit + 0,0 %) », s’est félicité, le 27 juillet, le ministère du Travail et de l’Emploi, en qualifiant de « signe encourageant » le « ralentissement » de la hausse des chômeurs depuis le début de l’année : « + 8 800 par mois en moyenne, soit deux fois moins qu’au second semestre 2014 ». Selon les dernières statistiques de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES)(1), le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit ainsi à 3,55 millions de personnes en France métropolitaine à la fin juin 2015 (+ 4,7 % sur un an) et celui des chômeurs en activité réduite (catégories B et C) à 1,84 million (+ 6,9 % sur un an pour la catégorie B, activité réduite courte, et + 15,4 % sur un an pour la catégorie C, activité réduite longue).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C s’élève donc à près de 5,4 millions de personnes en France métropolitaine à la fin juin 2015 (5,7 millions en comptant les départements d’outre-mer). « Ce nombre diminue de 0,3 % (– 16 800) au mois de juin. Sur un an, il augmente de 7,1 % », tandis que s’y ajoutent 676 200 personnes inscrites en catégories D et E en métropole. Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi ayant un droit payable au revenu de solidarité active (RSA) se situait à 740 800 en catégorie A (soit 22,2 %) et à 937 200 en catégories A, B et C (17,9 %).
La plupart de ces chiffres doivent être interprétés « avec prudence », avertit cependant la DARES, Pôle emploi ayant appliqué de nouvelles règles de comptabilisation. L’organisme accède en effet, depuis le mois de juin, « à des données administratives plus complètes lui permettant de mieux connaître les demandeurs d’emploi en formation, en service civique ou en contrat aidé dans l’insertion par l’activité économique », et donc « de mieux classer les demandeurs d’emploi dans la catégorie correspondant à leur situation ». Ce changement se traduit « par un transfert de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C vers les catégories D et E », qui concernent les personnes inscrites à Pôle emploi et qui sont soit sans emploi mais pas immédiatement disponibles (catégorie D), soit pourvues d’un emploi (catégorie E). « En leur absence, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait été plus élevé de 10 000 et celui des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C de 24 800. » C’est la deuxième fois en deux mois que Pôle emploi procède à des changements de méthodologie qui rendent les chiffres difficilement comparables : « les particularités de la période d’actualisation du mois de mai 2015 ont eu un impact à la baisse sur le nombre de sorties pour défaut d’actualisation en mai 2015 et, par conséquent, à la hausse sur le nombre de demandeurs d’emploi à la fin mai 2015 (de + 28 000 à + 38 000 pour les catégories A, B, C dont + 6 000 à + 10 000 pour la catégorie A) », rappelle ainsi la DARES, en soulignant qu’« une partie non quantifiable de cet effet demeure sur le nombre de demandeurs d’emploi inscrits fin juin 2015 ».
(1) DARES Indicateurs n° 056 – Juillet 2015 – Disponible sur