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Le HCF pointe les limites des outils d’évaluation du coût de l’enfant

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Dans un rapport adopté le 9 juillet dernier(1), le Haut Conseil de la famille (HCF) souligne la difficulté de mesurer de façon précise le coût de l’enfant, une thématique qu’il juge pourtant « centrale » dans l’analyse de la politique sociale et familiale puisqu’elle permet, entre autres, d’estimer la couverture du coût de l’enfant par les différentes prestations sociales et fiscales et de mieux cibler les aides publiques aux familles en fonction de l’âge des enfants, en particulier dans un « contexte budgétaire contraint ».

Les différentes méthodes d’évaluation utilisées, qui présentent chacune des apports et des limites, varient en fonction de la définition retenue du coût de l’enfant, à savoir : ce dont un enfant a besoin, ce que ses parents dépensent pour lui ou ce qui est nécessaire aux parents pour maintenir leur niveau de vie, constate tout d’abord l’institution. Ainsi, alors que les méthodes statistiques ne permettent pas d’individualiser les dépenses strictement liées aux enfants dans les budgets des ménages, les méthodes normatives de constitution de budgets-types fournissent une estimation du coût de référence dans une situation familiale donnée, également dénommé coût « décent ». Les méthodes économétriques de construction d’échelles d’équivalence font, quant à elles, apparaître des résultats très dépendants des hypothèses retenues (données objectives de consommation ou variables « subjectives » sur le sentiment d’aisance financière).

Principal regret du HCF : l’essentiel des évaluations disponibles ne concerne que le coût direct et monétaire des enfants. Le coût moyen d’un enfant de moins de 20 ans est ainsi estimé à 1 500 € par mois, incluant les dépenses prises en charge par la famille (37 %) et l’ensemble des dépenses publiques (éducation, soins de santé, prestations monétaires, fiscalité, subventions des collectivités locales aux établissements d’accueil des jeunes enfants, aide sociale à l’enfance, protection maternelle et infantile…). Or le temps parental et domestique, lorsqu’il est valorisé, dépasse largement la valeur des dépenses monétaires et accroît la part des familles dans la prise en charge du coût des enfants (62 %), souligne le Haut Conseil. Il déplore également que les outils d’évaluation ne permettent pas d’établir de liens clairs entre, d’une part, le coût de l’enfant et, d’autre part, les revenus des parents, le rang de l’enfant dans la fratrie ou la taille de la famille et l’âge de l’enfant. Autre constat : le coût de l’enfant pour des parents séparés, pour chacun des parents qu’il ait ou non la garde principale de l’enfant, est mal connu. Au final, la couverture du coût de l’enfant par les différents dispositifs sociaux et fiscaux est très variable selon la définition du coût de l’enfant, conclut le Haut Conseil de la famille.

Notes

(1) Disponible sur www.hcf-famille.fr.

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