Les évacuations forcées de Roms se poursuivent à un rythme soutenu, indiquent la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et European Roma Rights Centre. Au premier semestre 2015, elles ont recensé 37 évacuations de lieux de vie par les autorités.
Celles-ci ont concerné 3 947 personnes, « soit 150 par semaine », précisent les associations. 22 évacuations forcées ont fait suite à une assignation par les propriétaires des terrains ou des squats devant les tribunaux, 14 à un arrêté d’insalubrité ou de péril par la mairie ou le préfet, auxquelles s’ajoute un abandon de bidonville par les personnes elles-mêmes, sous la menace d’une évacuation forcée imminente. « Sur les 37 évacuations, des solutions d’hébergement temporaires n’ont été proposées que 13 fois. A la suite des 24 autres évacuations, les familles ont été tout simplement mises à la rue par les forces de l’ordre », s’insurge la LDH, qui réitère ses demandes de « suspension des expulsions systématiques, de sécurisation des bidonvilles et de mise en place de solutions adaptées pour l’insertion des familles à travers le droit commun, et ceci avant toute expulsion, pour toutes les familles et sur tout le territoire ».
Rapport sur