« Enfin l’aboutissement ! », a réagi la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) après la signature, le 8 juillet, du nouvel accord national des centres de santé entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) et dix organisations gestionnaires de centres de santé, à l’issue de plus d’une année de négociations (voir ce numéro, page 8). La FNCS, qui en a salué « l’esprit constructif », se réjouit de la « reconnaissance de la spécificité » des structures et de réponses qui leur apportent « un début de stabilité financière ». La fédération déplore cependant que les centres de santé fassent toujours face à de lourdes charges. « Aucune compensation des coûts du tiers payant […] n’a été acceptée par la CNAMTS et les gestionnaires continueront donc à supporter seuls ce surcoût », tout comme les frais liés à la gestion administrative des équipes. Quant aux actions de prévention, elles « restent à la charge des centres, ou relèvent de financements incertains ».
La Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) estime pour sa part que, « dans le prolongement du projet de loi de santé, cet accord marque un tournant dans la reconnaissance des centres de santé comme acteurs incontournables et pertinents de l’offre de soins ambulatoires sur tout le territoire ». Les Mutuelles de France se félicitent dans les mêmes termes du texte, tout en soulignant « que les dispositions prévues dans cet accord ne sont pas suffisantes pour permettre la pérennisation et le développement des centres de santé sur le territoire ». Par conséquent, elles appellent le gouvernement à dégager les financements nécessaires.
Pour le Regroupement national des organisations gestionnaires de centres de santé (RNOGCS), ce texte, même s’il n’est pas complètement « à la hauteur des attentes des signataires », rend « justice à la qualité du travail des professionnels de santé des centres de santé en leur reconnaissant les mêmes droits et les mêmes devoirs que les professionnels de santé libéraux, par la transposition de tous les dispositifs auxquels les centres de santé n’avaient pas droit jusqu’à présent ».
Egalement signataire, Adessadomicile considère que cet accord offre une véritable reconnaissance aux centres de santé infirmiers (CSI), « notamment de leur rôle dans le cadre du premier recours ». Elle juge également que ses demandes ont été entendues pour permettre à ces derniers « d’être à nouveau innovants » et à leurs bonnes pratiques en matière de coordination d’être reconnues, notamment financièrement. Un bémol, cependant, sur le plan financier : « Certains engagements contenus dans l’accord coûteront plus cher aux CSI que ce qui sera réellement financé par la CNAMTS », précise la fédération, citant pour exemple l’accessibilité pour les publics vulnérables ou la mise en œuvre de la démarche qualité.
Autre acteur de l’aide à domicile, la fédération UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) a également fait part de sa satisfaction de voir la spécificité des centres de santé infirmiers confortée, notamment à travers le renforcement de leur rôle dans la prévention et la promotion de la santé et la valorisation de leur accompagnement des personnes vulnérables.