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Une étude de l’ONED se penche sur le travail d’équipe en accueil familial

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L’observatoire national de l’enfance en danger (ONED) vient de publier une étude portant sur l’accueil familial géré directement par les services départementaux(1). Un document dans lequel il a accordé une attention particulière aux liens entre les assistants familiaux et les autres acteurs du service, notamment par l’étude du travail d’équipe en accueil familial et des outils mis à la disposition des professionnels.

Pour mémoire, cette modalité d’accueil des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) est mise en œuvre par un assistant familial qui constitue, avec les personnes résidant à son domicile, une famille d’accueil. « L’accueil familial – et les conditions dans lesquelles il s’organise – constitue un enjeu absolument majeur pour la protection de l’enfance », souligne l’observatoire. En effet, « au 31 décembre 2012, 69 000 enfants étaient pris en charge par un peu moins de 40 000 assistants familiaux », soit la moitié des enfants confiés aux services de l’ASE. Pour conduire son étude, l’ONED a réalisé pendant plusieurs mois une enquête auprès des conseils départementaux.

Des difficultés dans l’intégration des assistants familiaux aux équipes

« La notion d’équipe revêt une importance fondamentale dans la mise en œuvre et le déroulement d’un accueil », explique l’observatoire. Or, il existe encore dans de nombreux départements des difficultés dans l’intégration des assistants familiaux aux équipes. « Nous constatons une grande disparité dans les manières dont les assistants familiaux sont perçus au sein des équipes de l’ASE, sur la place qui leur est accordée dans les processus d’évaluation et de proposition autour du parcours de l’enfant confié, sur la prise en compte de leur parole, sur la teneur et l’intensité des relations de travail qu’ils entretiennent avec les référents ASE, les chefs de service, etc. », écrit ainsi l’ONED.

Alors que la relation assistant familial-référent est le moteur de la prise en charge et de l’accueil de l’enfant, elle peut être traversée par des tensions et ne pas offrir, dans certaines situations, un cadre sécurisant pour l’enfant, insiste-t-il. Répartition imprécise des tâches – notamment sur les actes usuels –, faible disponibilité des référents submergés par les tâches de travail administratives et le nombre de suivis qui leur sont attribués, volonté des assistants familiaux de prouver par eux-mêmes leur professionnalisme et de « protéger » leur lieu de vie et leur vie familiale au regard des référents : de nombreux éléments concourent à créer une distance et de possibles malentendus entre référents ASE et assistants familiaux.

Tout cela peut fragiliser la position commune qu’ils doivent adopter face à la famille de l’enfant. Pour remédier à cet écueil, l’ONED émet un certain nombre de préconisations. Il s’agirait, par exemple, de « garantir un minimum d’encadrement et d’accompagnement par et pour les référents ASE ». « En effet, explique-t-il, il paraîtrait pertinent de poser des normes nationales sur le nombre de rencontres annuelles entre les assistants familiaux et les référents ainsi que sur le nombre d’enfants suivis par référents. » De plus, les référents ASE « doivent pouvoir bénéficier également d’un encadrement soutenant et en adéquation avec les objectifs qui leur sont attribués ».

Il conviendrait également, selon l’observatoire, de « clarifier les missions relatives au cadre d’emplois et les missions d’accompagnement auprès des assistants familiaux » ou bien encore de « mieux identifier, repérer et baliser les temps d’échange et de synthèse entre assistants familiaux et référents au vu de l’évaluation de l’accueil et de l’évolution du jeune ».

L’ONED suggère aussi de « développer des offres de formations communes à tous les acteurs de l’accueil familial (assistants familiaux, référents ASE, psychologues, cadres) qui intègrent dans leur contenu la dimension clinique » mais aussi de « veiller à proposer ou développer des espaces d’aide à la réflexivité (analyse des pratiques, supervision par exemple) pour les assistants familiaux ainsi qu’aux autres professionnels à tous les niveaux d’implication (référents ASE, cadres des services d’accueil familial) ».

Notes

(1) Rapport disp. sur www.oned.gouv.fr.

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