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Les assistants sociaux scolaires de nouveau prêts à se mobiliser pour leurs moyens

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Rentrée tumultueuse à prévoir pour les assistants sociaux de l’Education nationale. Selon les mesures arrêtées pour l’éducation prioritaire et dans le cadre du comité interministériel « pour l’égalité et la citoyenneté » de mars dernier, le service social aux élèves devrait intervenir en primaire dès septembre dans les 350 réseaux d’éducation prioritaire renforcés, dits REP +. Ce qui représente, s’inquiètent les organisations syndicales, plusieurs milliers d’élèves supplémentaires alors que les personnels sociaux sont déjà en sous-effectif.

En l’absence de réponse à leurs revendications – des moyens adaptés et une réflexion sur la nature de cette intervention –, elles redoutent la parution de la circulaire devant réactualiser les missions des assistants sociaux de l’Education nationale, et par là même entériner cette nouvelle intervention. Or les syndicats ont refusé, tant qu’ils n’auraient pas gain de cause, de prolonger les discussions sur ce texte. Du coup, depuis la fin janvier, le groupe de travail « métiers » concernant les personnels sociaux, en chantier depuis le lancement de la « refondation de l’école », est « mis en situation d’attente », expliquent le SNUAS-FP (Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la Fonction publique)-FSU, le Snasen (Syndicat national des assistants sociaux de l’Education nationale)-UNSA, la CGT Educ’action et la FNEC-FP (Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle)-FO. Ils dénoncent le « silence insupportable du ministère » malgré leurs interpellations successives et une grève nationale, le 2 avril. Et craignent que la circulaire relative à la politique éducative et de santé en faveur des élèves, qui, elle, est prévue avant l’été, entérine la première leur présence à l’école.

Refus des redéploiements

Les organisations réaffirment qu’elles partagent « la nécessité d’une intervention sociale dans le premier degré », mais pas au détriment de leurs missions dans le secondaire. « Si un professionnel couvre actuellement trois établissements et qu’il est affecté en priorité sur un secteur, il devrait par exemple n’en couvrir qu’un et laisser tomber les deux autres ! », illustre Marie Wecxsteen, secrétaire générale du Snasen-UNSA, précisant que, déjà, « des académies ont expérimenté l’intervention en primaire à moyens constants ». Les syndicats s’opposent à une logique de redéploiement et d’alourdissement des tâches. « On nous oppose que si l’on intervient plus en amont auprès des élèves en primaire, les besoins seront moindres plus tard, relève Nathalie Hennequin, secrétaire nationale du SNUAS-FP-FSU. Mais ce ne sont pas forcément les mêmes populations ! Au collège et au lycée apparaissent des situations qui n’étaient pas visibles auparavant… »

L’intersyndicale réclame donc la fin des projets d’intervention dans le premier degré et refuse la parution de la circulaire de missions sans moyens supplémentaires. Réalistes, certaines académies auraient déjà annoncé leur impossibilité à mettre en œuvre les annonces gouvernementales. Les organisations demandent aussi « l’ouverture de négociations pour un plan pluriannuel de créations de postes pour les trois services sociaux de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche » (en faveur des élèves, des étudiants et des personnels). La loi de finances pour 2015 a prévu seulement 50 postes supplémentaires pour le service social aux élèves. Les syndicats indiquent que, à la veille de leur mobilisation du 2 avril, le ministère leur a promis 150 postes supplémentaires pour 2016 et autant pour 2017. Ils appellent les assistants sociaux de l’Education nationale « à poursuivre la mobilisation localement et nationalement », jusqu’à ce que des créations de postes en nombre suffisant soient inscrites dans le prochain projet de loi de finances.

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