En 2014, ce sont toujours les personnes vivant seules – célibataires, séparées, divorcées ou veuves – et n’ayant pas de personne à charge qui sont majoritaires parmi les ménages surendettés. L’enquête annuelle de la Banque de France(1), réalisée à partir de données extraites des 205 800 dossiers déclarés recevables par les commissions de surendettement entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, montre, en effet, qu’il n’y a pas de changement majeur dans la typologie des « surendettés » qui, malgré quelques infléchissements, reste marquée par la fragilité des situations personnelles et professionnelles. Parmi les personnes surendettées, les 35-54 ans sont les plus représentés (53 %), 23 % sont âgés de plus de 55 ans et 8 % de plus de 65 ans. Au regard du logement, l’analyse de la situation confirme la prédominance de locataires (77,5 %), mais la part cumulée des propriétaires et des accédants à la propriété augmente légèrement – à 10,8 % en 2014 contre 9,5 % en 2012. Cette évolution, analyse la Banque de France, peut traduire des difficultés accrues de la part des propriétaires et des accédants à la propriété, mais révèle aussi une évolution des pratiques des commissions de surendettement. En effet, dans le prolongement de l’orientation donnée en la matière par le législateur, celles-ci apprécient de manière plus large la recevabilité des dossiers dans lesquels un bien immobilier est recensé.
Près de 30 % des personnes surendettées sont au chômage, 12 % n’ont pas de profession et 10 % sont sans activité. 76 % des ménages surendettés ont des ressources mensuelles ou égales à 2 000 €, 50 % ont des ressources inférieures au SMIC et 13 % d’entre eux des ressources inférieures au RSA « socle » pour deux personnes. D’une manière générale, le niveau de ressources des personnes surendettées demeure faible, ce qui affecte les capacités de remboursement. Elles sont modestes ou inexistantes dans 81 % des situations.
(1) Le surendettement des ménages – Disponible sur