Le nombre de demandeurs d’emploi a poursuivi en mai son ascension avec 16 200 personnes supplémentaires sans activité (catégorie A) inscrites en métropole, pour s’établir à plus de 3,55 millions, selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques(1). En incluant les départements d’outre-mer (DOM), il atteint plus de 3,81 millions. Au total, si l’on compte aussi les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), le chômage touche plus de 5,41 millions de personnes en France métropolitaine, et plus de 5,71 millions en incluant les DOM. Une augmentation que le ministre du Travail attribue, dans un communiqué du 24 juin, à « la forte baisse inexpliquée » du nombre de chômeurs ayant procédé à l’actualisation mensuelle de leur situation, « suivie, après relances multiples, d’une hausse d’une ampleur exceptionnelle ». Selon François Rebsamen, « si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait augmenté de + 7 000 à + 10 000 ». Considérant de ce fait la donnée statistique « non interprétable », le ministre a demandé à l’inspection générale des affaires sociales de se pencher sur cette hausse « atypique ».
Dans le détail, le nombre de jeunes de moins de 25 ans sans emploi augmente encore (+ 2,2 % en mai), tout comme celui des chômeurs d’au moins 50 ans sans aucune activité (+ 1,3 % sur un mois). Et la situation des demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis au moins un an en catégories A, B et C, continue de se dégrader, avec une hausse de 1,4 % en mai. A noter enfin que, sur la même période, 17,9 % des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C avaient un droit payable au revenu de solidarité active.
(1) DARES Indicateurs n° 045 – Juin 2015 – Disponible sur