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Psychiatrie : naissance d’une nouvelle union d’associations d’usagers

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Union-Apsy, c’est le nom de la nouvelle organisation d’usagers en psychiatrie créée le 18 juin. Elle regroupe quatre associations d’usagers agréées par le ministère de la Santé(1) : France dépression, l’AFTOC (Association française de personnes souffrant de troubles obsessionnels et compulsifs), Argos 2001 (association d’aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires), et Mouvement vie libre (un mouvement d’usagers agissant pour résoudre les problèmes liés à la dépendance à l’alcool). Présidée par Annie Labbé, présidente d’Argos 2001, cette organisation a pour objectif de défendre les intérêts des personnes atteintes de troubles psychiques ou d’addictions auprès des pouvoirs publics et « d’initier des actions de sensibilisation auprès des patients, proches, des professionnels, des décideurs publics et du grand public mais également de fédérer des projets et de développer des moyens communs ». Preuve que l’unité reste à construire, Advocacy et l’association « Schizo ?… Oui ! », deux organisations qui ont participé à la rédaction des statuts de cette union, ont finalement choisi de ne pas l’intégrer. De son côté, Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy (Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie), explique n’avoir « pas vraiment été sollicitée pour y entrer ». Elle se réjouit de l’existence d’une nouvelle organisation pour défendre les usagers, tout en estimant que cette nouvelle instance « manque d’objectifs précis si ce n’est représenter les usagers à la place de la Fnapsy ».

Le Cercle de réflexion et de propositions d’actions sur la psychiatrie (CRPA) n’a pas non plus souhaité intégrer cette union tout en laissant la porte ouverte à « un travail ponctuel en commun, sur un certain nombre de points précis ». Il veut en effet se différencier des associations d’usagers agréées par le ministère de la Santé qui, du fait de cet agrément, n’ont, selon lui, pas suffisamment les coudées franches pour contester l’organisation du système de santé. Il juge que « la représentation institutionnelle des usagers en psychiatrie […] est biaisée et conçue pour évacuer et étouffer la contestation ». Pour justifier son refus d’intégrer l’Union-Apsy, il explique « qu’il y a un gap, un fossé, une fracture, […] entre une association de lutte pour les droits fondamentaux des personnes soumises à des mesures de contrainte psychiatriques, ce qu’est le CRPA, et les associations d’usagers classiquement formées ». Le CRPA a, par ailleurs, déposé, au début mai, devant le tribunal administratif de Paris, une question prioritaire de constitutionnalité(2) pour contester les motifs du rejet de son agrément par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France

Notes

(1) Pour siéger dans les instances régionales et nationales du système de santé.

(2) Sur l’article L. 1114-1 du code de la santé publique qui organise la représentation des usagers dans le système de santé.

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