En 2014, 143 personnes – 118 femmes et 25 hommes – sont décédées victimes de leur partenaire ou ex-partenaire de vie (conjoint, concubin, pacsé ou « ex » ), soit trois de moins que l’année précédente, indique l’Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple, publiée le 10 juin par le ministère de l’Intérieur(1). En moyenne, « une femme décède tous les trois jours et un homme tous les 14,5 jours » dans ce cadre.
Pas moins de sept enfants sont « également décédés concomitamment à l’homicide de leur père et/ou de leur mère ». « En incluant les suicides des auteurs et les homicides de victimes collatérales, ces violences ont occasionné au total le décès de 202 personnes, soit 19 de moins qu’en 2013 » (– 8,5 %), précise ce recensement établi par la police nationale, la gendarmerie et la délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur. Ces décès surviennent le plus souvent au sein de couples mariés (80 cas, soit 55,94 %), devant les couples en concubinage (47, soit 32,87 %), tandis que 16 couples étaient divorcés ou séparés (quatre faits concernent des anciens conjoints et 12 des anciens concubins).
Parmi les 25 hommes décédés, deux vivaient au sein d’un couple homosexuel et cinq étaient « eux-mêmes auteurs de violences », indiquent par ailleurs, la Place Beauvau et le ministère des Affaires sociales et des Droits des femmes. Dans un communiqué commun, ils rappellent que la lutte contre les violences faites aux femmes est une « priorité du gouvernement qui s’est traduite par la mise en place en 2014 [d’un] quatrième plan interministériel de prévention et de lutte » présenté à la fin 2013(2) et dont un bilan d’étape a été dressé en novembre dernier(3).
(1) Etude disponible sur