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Focus sur le niveau d’accompagnement des salariés de l’IAE en fonction des structures

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Les salariés des structures de l’insertion par l’activité économique (IAE) sont, en toute logique, d’autant plus accompagnés que leurs difficultés en matière sociale et d’accès à l’emploi sont importantes, décrit une étude de la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques)(1). Et « l’accompagnement dont ils bénéficient est aussi plus diversifié, qu’il s’agisse de conseils sur la manière de faire le travail, d’aide pour régler leurs problèmes personnels ou encore pour définir un projet professionnel ».

Plus précisément, les salariés des ateliers et chantiers d’insertion (ACI) et des entreprises d’insertion (EI) bénéficient d’un accompagnement renforcé – « et ce, tout au long de leur passage par ces structures » – par rapport à ceux des associations intermédiaires (AI) et des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), indique l’analyse de la DARES, qui s’appuie sur une enquête menée en 2012 auprès de personnes entrées en parcours d’insertion entre septembre et décembre 2010. Entretiens, conseils, périodes d’immersion sont ainsi plus fréquents pour les salariés des ACI et des EI, avec en particulier un appui du service public de l’emploi aux salariés des ACI. « Quel que soit le type de structures, les intervenants externes les plus cités sont le référent du salarié chargé de son suivi avant son embauche (référent “RSA”, mission locale ou Cap emploi) et le conseiller “Pôle emploi”, le rôle du premier étant plus prégnant au moment de l’entretien d’embauche et celui du second en amont de la sortie », souligne aussi l’étude, qui dégage cinq types de parcours en fonction des difficultés rencontrées.

« Plus proches de l’emploi », puisque ces structures s’adressent à « des personnes un peu plus autonomes dans leur travail en leur proposant des mises à disposition ou des missions » auprès de particuliers ou d’entreprises, les salariés des AI et des ETTI sont « moins souvent accompagnés et formés » durant leur parcours d’insertion. Ils constituent quelque 39 % des salariés en insertion, dont un tiers de bénéficiaires de minima sociaux. Un autre profil proche est composé d’hommes jeunes, plus qualifiés mais dont le parcours professionnel a surtout été marqué par l’inactivité et par des emplois courts – souvent dans le bâtiment, la construction ou la manutention. Ils représentent environ 20 % des salariés en insertion et sortent assez vite des structures, pour accéder à une formation ou à un emploi. A contrario, un troisième groupe comprend 12 % des salariés visés, plus âgés, rencontrant des problèmes de santé ou handicapés, ayant connu un parcours actif avec des périodes de chômage, et qui restent plus longtemps en insertion, en ACI ou en AI. Ils peinent néanmoins à sortir de ce parcours pour aller vers un nouvel emploi, d’où une plus grande inactivité à la sortie du dispositif.

Les deux derniers groupes identifiés par la DARES visent les 30 % de salariés les plus en difficulté, en ACI ou en EI : ce sont les plus éloignés de l’emploi, bénéficiaires de minima sociaux, engagés dans de longs parcours d’insertion. « Ils ont quasiment tous été accompagnés et cet accompagnement a eu lieu à une fréquence déterminée par la structure », en fonction de leurs besoins. Ils ont aussi reçu le plus de formations et accèdent finalement plus souvent que les autres à un emploi aidé.

Notes

(1) DARES Analyses n° 034 – Mai 2015 – Disponible sur http://travail-emploi.gouv.fr.

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