Le ministre des Finances a indiqué le 11 mai, lors d’une conférence de presse, vouloir faire des économies « conséquentes » sur la politique du logement, citant spécifiquement les aides personnalisées au logement (APL). Un dispositif sur lequel un groupe de travail parlementaire planche depuis le mois de février afin de dégager des pistes de réforme. Et sur lequel Michel Sapin s’interroge. Est-il « suffisamment juste et efficace ? », s’est-il ainsi demandé, reconnaissant toutefois que les APL constituent « une matière délicate ». Du reste, s’exprimant deux jours plus tard sur RMC-BFM, le ministre a dû préciser qu’il n’avait pas l’intention de mettre fin au rattachement d’étudiants percevant l’APL au foyer fiscal de leurs parents.
Rappelons que, en janvier dernier, un rapport inter-inspections particulièrement critique a dénoncé l’effet « inflationniste » des APL et proposé des mesures chocs, dont celle-ci (voir ASH n° 2896 du 6-02-15, page 6). Si les étudiants promettent ainsi d’être épargnés, il n’en sera pas de même pour d’autres catégories de personnes. « Sur les millions de gens qui bénéficient de l’APL et qui continueront [d’en] bénéficier, il y en a bien quelques-uns dont les situations sont anormales », a prévenu Michel Sapin.