« Le projet de GRAF [grade à accès fonctionnel] D3S [directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux publics] est irrecevable ! », s’indigne le Syncass (Syndicat des cadres de direction, médecins, dentistes et pharmaciens des établissements sanitaires et sociaux publics et privés)-CFDT, au lendemain de la réunion du comité de suivi du protocole du 29 juillet 2011 relatif aux trois corps de direction de la fonction publique hospitalière, qui s’est tenue le 28 avril. Ce texte, qui vise à réduire les écarts de salaires entre les directeurs d’hôpitaux et les D3S, prévoit pour ces derniers la création d’un GRAF – une classe exceptionnelle accessible par un tableau d’avancement – permettant de donner des perspectives d’évolution aux directeurs les plus anciens. Or la proposition de la direction générale de l’offre de soins ne ferait progresser la rémunération que d’une cinquantaine de directeurs (sur 1 750), ce qui ne satisfait aucun des syndicats. Ces propositions ne permettent pas, en effet, de renforcer l’attractivité des postes de directeurs qui sont de plus en plus nombreux à rester vacants, déplorent-ils(1).
Le Syncass-CFDT, CH (Cadres hospitaliers)-FO et l’Ufmict (Union fédérale des médecins, ingénieurs, cadres, techniciens)-CGT envisagent de se mobiliser « dans un avenir proche » pour manifester leur mécontentement et rappeler leur demande de fusion des deux corps de directeurs. De son côté, le SMPS (Syndicat des manageurs publics de santé) rejette les propositions du ministère, mais ne souscrit pas à l’unicité statutaire des deux fonctions, démarche qui répond, selon lui, « à des logiques d’économies faites au détriment des corps ». Pour améliorer les conditions d’exercice des D3S, le SMPS défend « l’idée de la recomposition du secteur social et médico-social, autour de synergies dans les territoires et des regroupements d’établissements » et demande l’ouverture d’une discussion en vue d’un protocole de refonte du statut des D3S sur les aspects indemnitaires et indiciaires.