ont défilé le 5 mai aux Invalides afin d’interpeller les ministres du Logement, Sylvia Pinel, et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, à quelques mois de l’entrée en vigueur, en septembre, d’un décret du 9 mai 2012 qui réserve aux seuls fonctionnaires ayant une « nécessité absolue de service » le droit de disposer d’un logement de fonction. L’Union sociale pour l’habitat (USH) craignait que les 2 500 gardiens d’immeuble HLM ayant le statut de fonctionnaire soient obligés de s’acquitter d’une « redevance d’occupation » pour continuer à vivre sur place, et soient donc amenés à changer de métier. Elle a rappelé qu’ils étaient « un maillon essentiel du lien social », tout comme Plaine commune habitat, principal bailleur social de Seine-Saint-Denis, qui a expliqué que « cette décision revient à retirer un des derniers maillons de la chaîne de solidarité dans les quartiers populaires ». Marylise Lebranchu, venue à la rencontre des manifestants, s’est engagée à ce que le décret ne s’applique pas aux gardiens d’immeuble. Si cette nouvelle est « rassurante » pour Plaine commune habitat, le bailleur reste « en attente d’actes » et se mobilisera à nouveau, au début juin, devant le ministère de l’Economie cette fois, pour obtenir que ses fonctionnaires continuent également à être exonérés des charges afférentes au logement (eau, gaz et électricité).
Côté terrain
En bref – Entre 200 et 400 gardiens d’immeuble HLM
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